Après plusieurs mois de confinement, plus de 5 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école dans des conditions sanitaires exceptionnelles, liées à la pandémie du Covid-19. Le coup d'envoi de cette nouvelle année scolaire 2020-2021 a été donné, depuis l'école primaire «Abderrahmane Lakhdari» à Batna, par le Premier ministre Abdelaziz Djerad. Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d'observer scrupuleusement les mesures de prévention contre le coronavirus, appelant notamment les parents à veiller à préserver la santé de leurs enfants.La rentrée scolaire a eu lieu exclusivement pour les élèves du cycle primaire répartis sur 19.000 établissements scolaires sur l'ensemble du territoire national. Eu égard à la situation épidémique, cette rentrée scolaire qualifiée «d'inédite» a eu lieu dans «des conditions acceptables» grâce «à la famille éducative et des parents d'élèves». C'est ce qu'a affirmé au Quotidien d'Oran le porte-parole de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zegar, dénonçant l'absence quasi totale des autorités communales et des représentants des collectivités locales.
Il a précisé que certaines écoles n'ont pas été désinfectées et sont dépourvues de moyens de d'entretien et d'hygiène. «C'est grâce aux efforts personnels des agents de l'administration, des directeurs d'écoles et des enseignants que certains établissements ont pu ouvrir leurs portes aux élèves dans des conditions d'hygiène acceptables», a affirmé notre interlocuteur.
Même son de cloche chez Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, affirmant que des établissements se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Et de souligner que certaines écoles sont dépourvues de moyens de désinfection. «Des directeurs d'écoles, des enseignants et certains parents d'élèves ont puisé dans leurs poches pour acheter l'eau de javel et d'autres produits pour la désinfection des lieux. Où sont passés les agents et les responsables des communes '», s'interroge-t-il. Notre interlocuteur a affirmé qu'il y a eu des absents parmi les élèves, certains parents d'élèves ont refusé peut-être d'envoyer leurs enfants en classe en raison de craintes liées au Covid-19. Et de préciser que généralement le premier jour de la rentrée est consacré à la prise de contact seulement.
Messaoud Boudiba a affirmé que son syndicat est inquiet pour les jours à venir. «La famille éducative a pu relever le défi, des directeurs d'écoles, des membres du personnel, des enseignants se sont engagés à titre personnel à la désinfection des lieux avec leurs propres moyens, ils l'ont fait pour le premier jour. Mais comment allons-nous faire dans quelques jours '», s'est-il interrogé.
C'est d'ailleurs ce qu'a été aussi relevé par le coordinateur du Syndicat des directeurs des écoles primaires (Snadep) de la wilaya d'Oran, Abdelaziz Battecha, qui a affirmé que certains établissements à Oran n'ont pu avoir leur produit d'entretien et de désinfection qu'après 10h30 et ce, grâce à l'engagement personnel des directeurs d'écoles et du personnel. En pointant du doigt l'absence des services des communes. Il a demandé au nom de son syndicat le retrait de la gestion des écoles primaires aux communes pour les rattacher aux directions de l'éducation de wilaya. «Les communes ne peuvent plus assurer le minimum des besoins de nos écoles, nous avons acheté nous-mêmes l'eau de javel et le reste des produits d'entretien et d'hygiène», souligne-t-il avec regret.
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Posté Le : 22/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com