Algérie

Rentrée scolaire, épreuve sanitaire



Le Comité assure que toutes les mesures ont été prises aussi bien au ministère de l'Education nationale qu'à celui de la Santé, de façon à garantir une rentrée scolaire sans risque.Les membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19 ont réitéré, hier, leurs assurances aux parents d'élèves qui manifestent encore leurs craintes quant à la sécurité sanitaire de leurs enfants qui reprennent ce matin le chemin des classes après une longue interruption de plus de 8 mois. La décision de reprise des cours à partir d'aujourd'hui, qui concerne uniquement les enfants du cycle primaire, obéit à des paradigmes scientifiques et pédagogiques.
Les experts du Comité scientifique mis en place au lendemain de la détection du premier cas de Covid-19 en Algérie n'ont, en fait, donné leur quitus pour le retour en classe qu'après avoir bien "analysé" la décrue épidémique très significative du nouveau coronavirus et constaté sa bénignité ces dernières semaines.
"Nous n'appréhendons rien pour nos enfants. Rien n'est laissé au hasard", ont répété, hier encore, les Drs Mohamed Bekkat Berkani, Abdelkrim Touahria et le Pr Smaïl Nourredine qui rappellent, par la même occasion, que toutes les mesures ont été prises aussi bien au ministère de l'Education nationale qu'à celui de la Santé de façon à "garantir" une rentrée scolaire sans risque.
Nous avons donné notre quitus pour le retour en classe en tant que Comité scientifique au regard de la situation épidémiologique actuelle qui s'est stabilisée et après avoir aussi finalisé le protocole de protection sanitaire.
L'élaboration d'un tel protocole est un gage sérieux de sécurité sanitaire", lancera le Dr Touahria. Les experts du Comité en question insistent, cependant, sur l'application stricte, voire draconienne, des directives édictées liées à la protection et à la prévention de la pathologie. "Nous appelons tous les acteurs et les membres de la famille de l'éducation à s'impliquer étroitement dans ce processus de reprise scolaire.
Les enseignants, les chefs d'établissement, les surveillants, les gardiens et les agents d'accueil, ainsi que les parents sont tous concernés par cette rentrée scolaire particulière", rappellera encore le président du Conseil de l'Ordre national des pharmaciens.
Pour sa part, le Dr Bekkat Berkani ne manquera pas de relever la responsabilité des chefs d'établissement scolaire et des P/APC quant à la réussite d'une rentrée tant redoutée aussi bien par les parents que par les instituteurs eux-mêmes.
Pour le président du Conseil de l'Ordre des médecins, des garde-fous sanitaires et pédagogiques ont été mis en place "pour réussir grandement la rentrée de ce mercredi", insistera le Dr Bekkat Berkani.
"Cette période est très intéressante. Elle interviendra avant une coupure scolaire de quelques jours en raison de l'organisation du référendum dans les écoles. Ce qui permettra de combler d'éventuelles lacunes", développera encore le pneumologue. Pour ce dernier, "il n'y a aucune crainte pour les élèves dans un contexte épidémiologique stabilisé".
Et de poursuivre en arguant le fait que "des pays à haute contagiosité épidémique ont rouvert leurs écoles, sous réserve de l'application des mesures barrières de protection et de prévention". Pour l'épidémiologue Smaïl Nourredine, la décision de réouverture des écoles reste tout de même un test important et nécessaire pour évaluer la reprise des élèves de tous les paliers scolaires.
"En fait, il fallait bien commencer la reprise avec les enfants les moins vulnérables et les mieux protégés naturellement, avant de la généraliser aux autres catégories d'âges, les collégiens ensuite les lycéens et enfin les étudiants", expliquera sans ambages le Pr Smaïl, qui occupe également les fonctions de directeur général de l'Institut national de santé publique (INSP).
En somme, l'état actuel de l'évolution de la pathologie veut que l'enfant ne soit pas trop concerné. Le chef de service de médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha reste, en revanche, convaincu que l'idée de se protéger au maximum est l'unique garant de la réussite de la rentrée scolaire.
"De par la nature de la maladie, celle-ci est déclarée bénigne pour cette tranche d'âge. La transmission est moins grande que chez les adultes", plaidera le DG de l'INSP. Sur un autre plan, il n'hésitera pas à recommander certaines mesures pratiques quotidiennes à observer au retour des enfants de l'école.
"Les parents sont tenus d'éviter jusqu'à la récupération de leurs enfants tout contact direct. Les parents doivent éluder du moins, durant les deux premières heures, les embrassades. C'est dur de l'accepter affectivement parlant. Leurs enfants doivent rester masqués en attendant de leur faire prendre une douche et de leur changer de vêtements", rappellera l'expert du Comité scientifique.

Hanafi H.


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