Algérie

Rentrée scolaire : Après les dépenses de l'Aïd, une autre saignée financière pour les ménages



Au moment où on parle surtout du cas du choléra qui fait couler beaucoup d'encre, les parents d'élèves sont également préoccupés par les achats des fournitures scolaires et ils doivent donc nécessairement " refaire "une fois de plus des calculs à propos de leurs bourses.À quelques jours de la rentrée scolaire, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a bel et bien écarté la possibilité de retarder la rentrée scolaire 2018/2019 en raison de l'épidémie du choléra.
En effet, lors d'une conférence de presse à l'issue de la clôture de la Conférence nationale des directeurs de wilayas de l'éducation, Mme Benghabrit a précisé que les informations communiquées par les instances concernées, à leur tête le ministère de la Santé, au sujet de l'épidémie du choléra "n'exigent pas le report de la rentrée scolaire dans les wilayas touchées".
"La rentrée scolaire aura lieu dans les délais fixés, soit le 5 septembre prochain", a déclaré la ministre.
Et de ce côté, donc les parents d'élèves sont ainsi réconfortés sur le plan sanitaire, mais sur le plan financier, c'est la grande galère. D'abord pour cette histoire de liste des affaires à acheter. "Moi j'aurais préféré qu'on fasse afficher les listes des affaires dans les écoles et les lycées et collèges pour qu'on puisse avoir au moins une idée sur les grands achats, quant aux spécificités des professeurs ou maîtres et maîtresses d'école, c'est facile, " dira cette dame aux quatre enfants dont deux sont dans le primaires et deux dans des collèges.
Les grandes surfaces sont prises d'assaut en plus de quelques libraires habituels des clients. Mais certains estiment que les prix sont plus chers que l'année dernière : "J'ai vu des cartables et des sacs à dos entre 600 et 800 DA l'année dernière, mais cette année, le moins cher est affiché à 950 DA. Il y a même ceux qui dépassent les 5000 DA ! " s'exclame ce père de famille très remonté en constatant cet état de fait.
Pour les commerçants, par contre, ils jugent que les prix sont abordables.
Cette dame note à bon escient que la notion de " prix abordables " est tout à fait relative, ajoutant que " si moi je considère que tel article est abordable, d'autres personnes estimeront de leur côté qu'il est " cher ou très cher ".
Devant une situation où ils ne sont pas sûrs des articles qu'il faut acheter, les parents d'élèves sont obligés d'anticiper l'acquisition des fournitures dont ont besoin leurs enfants durant leur scolarité.
La majorité des parents se sont également déplacés dans les grandes surfaces, les marchés et les librairies juste pour prendre connaissance du niveau des prix des tabliers et des cartables en attendant la liste qui sera remise aux enfants lorsqu'ils auront rejoint l'école.
Les prix des articles sont jugés déjà excessifs et les parents ne savent pas comment s'y prendre surtout que cette fois-ci, le début de l'année scolaire a coïncidé avec la fin de l'été et ses dépenses sans oublier le Ramadhan un peu avant suivi de l'Aïd Esseghir. Donc après l'achat du mouton pour l'Aïd El Kebir, il faut faire un choix pour les dépenses des articles scolaires. D'autant que la majorité des Algériens paient les loyers, l'électricité dont c'est la période, l'eau et bien évidement les achats au quotidien. C'est dire que question finances pour l'achat des articles scolaires même un cadre supérieur aurait du mal à joindre les deux bouts surtout s'il a plusieurs enfants scolarisés du primaire à l'université?


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