Algérie

Rentrée scolaire à Sétif : Une entame difficile en perspective



Les années se suivent et se ressemblent pour des centaines de potaches de la capitale des Hauts-Plateaux. Ainsi, les enfants de nombreuses écoles du primaire devront, une fois de plus, étudier non seulement dans des conditions précaires, mais s'entasser à plus de 40 élèves dans une salle de cours.Ayant fait l'objet de plusieurs réunions, présidées de surcroît par le chef de l'exécutif de wilaya, les opérations de réfection et de réhabilitation de neuf établissements du premier cycle font du surplace depuis de longues années. Pour l'illustration, la réhabilitation de l'école Bouberima Hadj, d'El-Hassi, lancée en 2013 contre une enveloppe de 42 276 692,26 DA, pour un délai contractuel de 16 mois, n'est pas bouclée six années après. Initiée en 2015, pour un montant de 37 222 635,94 DA, la réparation de l'école Bachir Gassab, de Lararssa, n'est pas achevée.
Décidée en 2016, la réfection de l'école Guettal Amar, de Aïn Sfiha, est en stand-by. Après avoir atteint un taux d'avancement de 80%, on arrête les travaux pour procéder à une étude géotechnique du sol. La remise en état de l'école Bouchareb Roumaïla (ancienne école des S?urs, située non loin de l'école laïque et de la pharmacie de Ferhat Abbas) programmée depuis 2015, poireaute. L'ordre de service (ODS), remis 12 novembre 2017 à l'entreprise désignée, n'est toujours pas actionné. Le délai de 12 mois est dépassé et point de réhabilitation de la structure précitée.
Fermée depuis plus de dix années, la situation de l'école des Frères Berchi, qui a vu défiler de nombreuses générations d'écolières, n'offusque personne. Il en est de même pour le mythique CEM Mohamed Khemisti de la cité Abderrahmane Tlydjene (ex-cité Bon Marché) attend depuis des années une hypothétique rénovation.
Soulignons qu'une telle opération n'est pas du ressort de la municipalité, n'ayant pas tenu ses engagements dans bon nombre d'autres opérations. Programmés en 2015 pour un montant de 47 165075,10 DA, les travaux de réhabilitation de l'école Larbi Tebessi de Bel Air, n'ont pas dépassé les 30%. Pointée du doigt à maintes reprises par aussi bien les parents d'élèves que la presse, la situation de l'école Maâmeche Saïd, de la cité SNTR, n'a pas changé d'un iota.
Délivré le 23 juin 2019, l'ODS d'une réparation inscrite en 2018, n'est qu'encre sur papier, sachant que les travaux sont à l'arrêt. Pour sauver la face, on reparle de l'école Laïb, utilisée des années durant comme annexe des Beaux-Arts. L'établissement en question est-il fonctionnel ' La réponse est dans le camp des responsables de la commune, n'ayant pas fait l'effort nécessaire pour permettre à des milliers d'enfants de poursuivre une scolarité normale. Notons par ailleurs que la surcharge de nombreuses classes des trois paliers (primaire-moyen et secondaire) de la cité El-Hidab, ne va pas s'estomper à la prochaine rentrée scolaire.
Car l'inauguration d'un nouveau lycée et de deux collèges n'aura pas lieu de sitôt. Fissuré de partout, le CEM Saâdna Layachi, de la cité El Hidab, où des parents ont pointé du doigt, l'année dernière, le déficit en chaises, mérite une attention particulière.
Les responsables de l'éducation sont avertis. Bref, si la situation n'incite guère à l'optimisme au niveau du chef-lieu de wilaya, doté de gros moyens financiers, les conditions de scolarisation de nombreuses communes du sud et du nord demeurent aléatoires, pour ne pas dire des plus difficiles.
Il n'y a donc pas lieu de pavoiser et de masquer les innombrables carences par de «petites» inaugurations.


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