Algérie

Rentrée scolaire à Boumerdès : Inquiétudes chez les parents d'élèves


Les parents d'élèves se demandent comment sera-t-il possible de scolariser tous les enfants alors que la demi-journée du premier jour du week-end qui était d'une grandeutilité n'a pas été reconduite. Le week-end « semi universel » perturbera inévitablement, insistent des enseignants, le déroulement des cours pendant toute l'année scolaire. L'année écoulée déjà, un problème de surcharge des classes s'est posé. Les parents d'élèves se demandent, aujourd'hui, comment sera-t-il possible de scolariser tous ces enfants alors que la demi-journée du premier jour de week-end qui était d'une grande utilité n'a pas été reconduite.Au CEM Meziane Akli, par exemple, le seul établissement de cycle moyen disponible dans le chef-lieu de la commune, la capacité d'accueil a été largement dépassée l'année dernière. En première année moyenne, par exemple, 18 (le même nombre de classes cette année) nouvelles classes ont été enregistrées pour 15 salles pédagogiques disponibles. Les deux nouveaux projets de réalisation de deux CEM octroyés pour la commune sont à la traîne.A Oued Djenane, l'avancement des travaux est estimé à 30%. Par contre, à Cheurfa (Béni Khelifa) les travaux n'ont même pas démarré. Cela a contraint les responsables de la direction de l'éducation à ouvrir des annexes dans les milieux ruraux. Mais cette décision a suscité l'ire des parents d'élèves qui dénoncent le manque flagrant de moyens pédagogiques. En effet, ces annexes sont dépourvues des microscopes, d'ordinateurs et autres outils de laboratoires. « La suppression de cette demi-journée aura un impact négatif sur le rendement des élèves », nous dira M. Meraïhi, un enseignant au CEM de Ammal. D'autres parents d'élèves de Souk El Had et d'ailleurs nous ont fait part aussi de leur souci par rapport à leurs enfants qui seront obligatoirement retenus dans les écoles jusqu'à des heures tardives.En effet, les lycéens de la commune de Souk El Had qui suivent leurs études secondaires à Thenia, faute de lycée dans leur ville, souffriront, sans aucun doute, énormément cette année.Surtout que le ramassage scolaire est défaillant. Ceux du village de Baloul, à 1,5 km à l'ouest de chef-lieu de la commune, notamment les filles, subiront les conséquences de cette mesure. Car ces dernières, en l'absence de transport public, sont contraintes de faire plus de 3 km à pied, au milieu de la forêt le long de la voie ferrée, pour rejoindre les bancs du lycée. Un autre problème menace de compromettre l'année scolaire au même degré que la surcharge de l'emploi du temps et auquel la direction de l'éducation doit faire face : le manque flagrant de cantines dans les différents établissements de l'enseignement dans les trois communes. A Ammal, la société civile, par la voix de son association Assirem a interpellé dans une missive (appuyée par une pétition) les pouvoirs publics sur la nécessité d'ouvrir une cantine au CEM. « Ça suffit le morceau de pain et une demi-bouteille de limonade ! », disent les signataires. A Béni Amrane la cantine demeure toujours fermée aux élèves à l'école primaire Saïd Chaâlal au centre- ville. « La reconduction de la trouvaille des responsables qui consiste à servir un repas froid aux écoliers pour le manger dans la rue est inconcevable », nous a dit M. Attou, vice-président de l'association des parents d'élèves de cette école. A Oued Djenane, un village à 4 km à l'est de Béni Amrane, même le petit sandwich servi au début de l'an dernier, a été retiré aux enfants. Pourtant tout le monde sait que « ventre affamé n'a point d'oreilles ».
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