Algérie

Rentrée scolaire 2006-2007


Contraintes et retards à Oran Le directeur de la direction du Logement et des Equipements publics (DLEP) de la wilaya d’Oran, qui intervenait hier à l’hémicycle lors du point hebdomadaire consacré à la rentrée scolaire 2006-2007, a dressé, dans une sorte de mise au point à peine voilée, un véritable réquisitoire à l’endroit de ceux en charge en amont du dossier des infrastructures scolaires. Le directeur de la direction du Logement et des Equipements publics n’a pas manqué de manifester son irritation devant les problèmes rencontrés par son secteur sur le terrain afin de livrer les infrastructures dans les délais requis. Et pour cause, sa colère vient de son appréhension que la réception de certains établissements scolaires sera repoussée après la rentrée de septembre. Ceci peut être le cas, par exemple, pour trois écoles fondamentales: celles de l’USTO, Haï Es-Sabah et Mers El-Kébir. Pas moins de 5 lycées, 12 écoles fondamentales, 9 groupes scolaires, 3 cantines scolaires, 2 demi-pensionnats, 3 salles de sport sont pris en charge par 152 entreprises. Telles sont les infrastructures éducatives devant être réceptionnées pour la rentrée scolaire 2006-2007. C’est ce qu’a souligné le directeur du Logement et des Equipements publics qui a remis sur le tapis le sempiternel problème des moyens de réalisation de la wilaya. Des moyens, du reste très limités, avec comme toile de fond le couple (cherté-pénurie) des matériaux de construction qui ont surgi ces dernières semaines et qui sont à l’origine de sérieux retards dans la livraison des projets: ciment, acier, agrégats. La question de la main-d’œuvre qualifiée n’est pas en reste, comme le dit M. Boukroukh, premier responsable de la DLEP qui met en avant l’absence d’une force de frappe de la wilaya, que sont les moyens de réalisation, capables de réaliser dans les normes et les délais les différents programmes de construction. Les reproches formulés à l’endroit des gestionnaires de l’Education ne manquent pas: «Même les labos nous ont donné des résultats pas souvent corrects, compte tenu de la nature géologique et l’importance du sol. En plus des ancrages, et des semelles. Cela est du gaspillage et qui dénote, fit-il remarquer, d’un manque de sérieux dans les études de sol». Pour mieux se défendre, le directeur de la DLEP sort sa cuirasse en faisant remarquer que les autres aléas sont à l’origine de ces retards, liés à l’orientation des programmes, à la réservation foncière, aux études -pas souvent affinées-, aux changements des sites, le «saucissonnage» des entreprises et autres insuffisances des autorisations de programme, pour faire face aux avenants des travaux supplémentaires. Bref, des difficultés objectives à trouver les moyens financiers pour achever certains travaux comme les aménagements extérieurs, les voiries et réseaux divers et les accès, si tant est que le déficit est énorme. On parle d’un déficit de plus de 122 millions de dinars pour 33 entreprises en marché de pré-financement. «Les autorisations de programme sont limitées et nous avons énormément de difficultés à trouver les financements nécessaires pour faire face à certains engagements pour ce genre de projets qui ont connu une réévaluation. S’il est vrai que certaines communes ont contribué, d’autres par contre n’ont pas les moyens pour financer certains travaux comme les aménagements extérieurs», reprend à son compte le secrétaire général de la wilaya qui présidait cette rencontre avant d’inviter le représentant de la DPAT à faire des propositions dans ce sens et trouver, le cas échéant les formules de nature à régler les reliquats sur la tranche des PCD. Sur ce registre, un des responsables de la direction de la planification et de l’aménagement du territoire, a fait savoir à l’assistance présente qu’un dossier a été introduit récemment auprès du ministère des Finances. En attendant la loi des Finances complémentaire qui vient d’être retenue par le Conseil du gouvernement sur certains projets ayant connu une réévaluation. Rappelons que la cadence des réalisations varie d’une commune à une autre. Néanmoins, les retards sont observés, notamment, dans les communes de Bir El-Djir, Es Sénia et un degré moindre à Oran.
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