C'est L'Etranger à l'envers, ou un épilogue déroutant, signé par Kamal Daoud, prix Mohammed Dib, chroniqueur acerbe et conteur voltigeur : il vient de signer aux éditions barzakh, Meurseult contre-enquête, manière de remonter à contre-courant le célèbre roman d'Albert Camus, dont le centenaire de naissance ce septembre attise la fièvre éditoriale.Comme pour cet autre roman de Salim Bachi, Le dernier été d'un jeune homme, où l'auteur nous livre l'intimité de Camus lors de sa traversée maritime vers le Brésil. «Le portrait d'un Camus inquiet, exalté et paradoxal», lit-on dans la quatrième de couverture. L'autre thème de la rentrée des éditions barzakh, dont les ouvrages seront prêts pour le Sila 2013, reste Alger. Salah Guermiche, auteur notamment de Adber-Rahman contre Charles Martel (Perrin, 2010), nous plonge dans une superbe balade dans l'Alger de tous les siècles, de toutes les figures historiques, dans ce récit palpitant : Alger la blanche, une biographie. Toujours Alger, avec ce beau livre des photos de Kays Djilali, avec les textes de Nina Bouraoui et Malek Alloula, Alger sous le ciel (coédité avec le Bec en l'air).
Alger, enfin, avec ce récit de Samir Toumi, qui nous en parle pour nous mettre en appétit : «ça s'appelle Alger le Cri, il n'a vraiment pas d'histoire, c'est autour de la parole, de la difficulté de s'exprimer' Une errance individuelle dans la ville. Ce rapport compliqué à notre ville.» Du côté des éditions Chihab, entre réédition et traduction des succès passés et des valeurs sûres, quelques belles nouveautés, comme ce carnet de voyage artistique, œuvre d'une longue amitié aussi, signé par l'écrivain Nourredine Saâdi : Houria Aïchi, dame de l'Aurès, ou cette plongée ' risquée ' du journaliste écrivain Hamid Abdelkader, dans la biographie de Houari Boumediène, entre image adulée et contestée. Histoire toujours, David Macey nous démontre toute l'actualité de la pensée de Frantz Fanon, dans Frantz Fanon, une vie, alors que Belaïd Hadjam lève le voile sur un pan du processus politique algérien de l'été 1962 dans L'Algérie de 1962, de l'indépendance à la course au pouvoir. A signaler aussi, côté fiction, la réédition de La Ceinture de l'ogresse et La Malédiction, de Rahid Mimouni.
Roman toujours, Rachid Mokhtari nous revient avec Mauvais sang et on pourra découvrir le succès «rebeu» de l'année dernière Les Sauvages, de Sabri Louatah. Dalimen annonce aussi plein de nouveautés prometteuses : en deux volumes, une version arabe des Carnets d'Orient, de Jacques Ferrandez (rebaptisée Carnets d'Algérie), ou encore une Encyclopédie du théâtre, de Achour Cheurfi. Le destin d'Isabelle Eberhardt, une biographie signée Khelifa Benamara, auteur né dans la maison où vécut l'écrivaine. La maison d'édition sort aussi des coéditions : Je ne pardonnerai pas aux assassins de mon frère, d'Asma Guenifi, ou encore Le muezzin aux yeux bleus, de Fadela M'rabet. Enfin le catalogue de rentrée comprend plusieurs récits : Chant d'angoisse et de colère, une trilogie écrite à partir du journal intime de Mohamed Attar, de 1970 à 2001, C'ur d'acier, de Micha, Quart de siècle, de Mohamed Zeggane, Lambèze, de Leïla Aslaoui, etc.
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Posté Le : 06/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com