Algérie

Rentré jeudi de Paris



Rentré jeudi de Paris
C'est une véritable course contre la montre et la maladie que le Président Abdelaziz Bouteflika est en train de mener. Mais, surtout, pour respecter le calendrier des échéances politiques que tous les partis politiques et les observateurs étrangers, attendent: l'annonce officielle de la convocation du corps électoral, pour la présidentielle du 17 avril prochain. Et c'est moins de 24 heures après son retour du Val-de-Grâce où il a effectué, entre lundi et mercredi, une visite de contrôle «routinière», selon un communiqué de la présidence, que M. Bouteflika a signé, vendredi, le décret présidentiel portant convocation du corps électoral, pour jeudi 17 avril 2014, en vue de l'élection à la présidence de la République.C'est un «ouf» de soulagement qui aura été lancé par tous. Autant, le cercle politique, le plus proche du président que les autres acteurs politiques et autres, directement impliqués par l'état de santé du président.La convocation, selon le calendrier prévu et la loi électorale, de 2012 du corps électoral pour l'élection présidentielle, du mois d'avril prochain, coupe court, ainsi, à beaucoup de supputations, et soulage le landernau politique algérien, car, en fait, il sonne le début des grandes manoeuvres politiques des candidats à cette élection. Mais, pour autant, n'en laisse, pas moins, grande ouverte, la porte sur les supputations sur l'état de santé du président, qui préoccupe toujours.La «visite médicale routinière de contrôle» de lundi dernier a, en fait, «recontextualisé» la maladie du président, et lui a donné des contours, éminemment, politiques. En fait, l'annonce de son évacuation, lundi dernier à Paris, intervenait en pleins préparatifs des états majors politiques pour l'annonce de leurs candidats, à la présidentielle d'avril prochain, et, surtout à l'écoute de toute annonce de candidature à un quatrième mandat du président. Et, c'est dans une extrême confusion, sur son état de santé que les états majors politiques vont devoir composer. Car, si tout le monde savait que la santé du président était déclinante, mais sans être vraiment alarmante, rien n'indiquait cette soudaine évacuation à Paris. Ce qui, il faut le reconnaître, a ravivé le débat sur sa capacité à aller au bout de son mandat, d'une part, et, surtout, quelle sera «la solution de rechange», une sorte de plan «B» avec un joker.Sur un autre registre, l'état de santé actuel du président et l'annonce de sa visite au Val-de-Grâce ont, également, fait déchanter les partisans d'un quatrième mandat du Président Bouteflika. Les états majors politiques, favorables à cette option, et le comité de soutien à un quatrième mandat, sont, de fait, pris de court et doivent, au plus vite, revoir leur stratégie électorale. Il en est ainsi surtout du FLN et du RND, ainsi que, dans une moindre mesure, du TAJ du ministre des Transports Amar Ghoul. Le FLN est, pour autant, le seul à être, vraiment, dans l'embarras, car ayant déjà, par la voie de son secrétaire général, Ammar Saadani, tranché en faveur de Bouteflika. Et que, dans l'immédiat, il n'a aucun candidat «présidentiable», entre les mains à proposer. Bien sûr, il y a un «plan B», avec un «joker'» autant chez le vieux parti algérien que pour certains cercles politiques et militaires influents. D'autant que le Président Bouteflika, lui-même, n'a donné aucun signe sur son éventuelle candidature, un indice qui présage que «sa succession» ou son successeur étaient déjà mis en place. Et qui a, autrement, empêché les autres candidats, comme Ali Benflis, ou Ahmed Benbitour, qui se dit partant pour cette présidentielle, de se prononcer tôt. Mais certains s'entêtent à dire que le président a choisi, depuis longtemps, son successeur et l'a adoubé auprès de l'Armée, et qu'il n'attend que le moment propice pour l'annoncer. Pour autant, rien ne prémunit le microcosme politique algérien de surprises de dernières minutes.Le président Bouteflika avait prêté serment le 19 avril 2009, prenant, ainsi, officiellement ses fonctions de chef d'Etat, le même jour, pour une troisième législature. Ira t-il au bout du défi d'un 4ème mandat '




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