Algérie

Rente pétrolière La dépendance jusqu'à quand '



Rente pétrolière La dépendance jusqu'à quand '
Constat - Toutes les politiques de croissance et surtout de diversification de l'économie nationale se sont, jusque-là, avérées inefficaces.
L'économie algérienne demeure dépendante à 98 % de la rente pétrolière, selon les dernières statistiques de l'Office national des statistiques (ONS). C'est dire simplement que les autres secteurs censés garantir une performance économique du pays, comme l'industrie, l'agriculture et le tourisme sont toujours au stade embryonnaire. Pourtant, les réunions et les séminaires sur le développement et la diversification des ressources de l'économie nationale n'ont pas manqué ces dix dernières années. Des discours sur la volonté des pouvoirs publics sur la nécessité de «s'émanciper» de la rente pétrolière, des budgets colossaux débloqués à l'effet de fonder ou de relancer le tissu économique, des ministres qui sillonnent sans cesse les différentes régions du pays à l'effet d'inspecter l'avancement des projets, et des organisations patronales émettant des suggestions de façon régulière. Voilà le scénario auquel se sont habitués les Algériens, depuis quelques années sans que les résultats escomptés voient le jour dans les délais prévus. Les potentialités énormes dont dispose le pays en matière de croissance économique sont ainsi en attente d'être exploitées à bon escient afin de mettre un terme à l'importation massive de divers produits. L'Algérie cherche depuis plusieurs années à sortir de cette situation de marché grandement ouvert aux marchandises en provenance non seulement de pays développés, mais aussi de pays ayant un potentiel économique de moindre importance. Tous les secteurs productifs sont, il faut le dire, «mis en berne». Ni une industrie lourde, ni un tissu de Petites et moyennes entreprises (PME), ni même l'artisanat traditionnel ne sont parvenus, jusqu'à présent, à sortir la tête de l'eau. L'agriculture est aussi loin de répondre aux besoins de consommation locale, ce qui contraint le pays à recourir à des importations «faramineuses» de produits de large consommation. La sécurité alimentaire demeure loin d'être garantie dans un pays qui, selon les spécialistes, peut non seulement satisfaire la demande du marché national, mais prétendre même à l'exportation, si une politique de développement efficiente est mise en 'uvre. Le secteur du tourisme tarde, également, à décoller, en dépit des multiples projets annoncés à cet effet depuis le début des années 2000. C'est dire que la volonté politique affichée par les pouvoirs publics n'a pas suffi pour atteindre les objectifs escomptés. Les recommandations émises par le Conseil national économique et social (CNES), les organisations patronales et les syndicats sont restés, jusque-là, lettre morte et l'Algérie s'est retrouvée «otage» de ses recettes pétrolières. Les milliards de dollars annoncés pour les différents plans quinquennaux de développement et les mesures d'encouragement et de soutien à l'investissement privé national et étranger devaient pourtant faire évoluer la situation. Faudrait-il attendre encore plusieurs années pour atteindre les objectifs annoncés depuis plus de dix ans déjà ' la question reste posée...


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