coopération économique entre l'Algérie et la Turquie, qui enregistre ces dernières années une dynamique particulière avec la réalisationde nombreux projets de partenariat et l'accroissement du niveau des échanges, a été au menu, dimanche à Alger, d'un forum d'affaires présidé conjointement par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et le président turc, Recep Tayyip Erdogan.coopération économique entre l'Algérie et la Turquie, qui enregistre ces dernières années une dynamique particulière avec la réalisationde nombreux projets de partenariat et l'accroissement du niveau des échanges, a été au menu, dimanche à Alger, d'un forum d'affaires présidé conjointement par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Les deux pays ont eu l'occasion, à la faveur de ce forum qui se tient en marge de la visite officielle qu'effectue le Président turc en Algérie, d'identifier les voies et moyens permettant de développer davantage leur coopération économique, en vue de la hisser au niveau de l'excellence de leurs relations politiques et d'amitié.
Le forum attendu dans l'après-midi réunira des responsables d'institutions économiques, des chefs d'entreprises et des hommes d'affaires des deux pays, pour donner une nouvelle impulsion au partenariat économique, notamment dans les domaines de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et des énergies renouvelables. En vertu de nombreux accords portant sur la concrétisation de projets dans les secteurs industriel (textile, sidérurgie...), énergétique, du transport maritime et du bâtiment, la coopération algéro-turque ne cesse de se diversifier et de se développer, faisant de la Turquie le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. Durant la période allant de 2003 à 2017, pas moins de 138 projets d'investissement impliquant des promoteurs turcs, devant générer 33.859 postes d'emplois, ont été déclarés au niveau de l'Andi pour un montant global de 474 milliards de DA, selon un bilan du ministère de l'Industrie.
En 2017, la Turquie avait détrôné la France en se plaçant en haut du tableau des investisseurs étrangers déclarés, avec un volume financier de 169 milliards de DA, permettant la création de 12.306 emplois.Le secteur de l'industrie est en première position dans la répartition sectorielle des investissements turcs en Algérie, représentant 59% en nombre de projets, 90% en flux et 64% en termes d'emplois créés sur l'ensemble des projets inscrits auniveau de l'ANDI. Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'habitat vient en deuxième position avec 46 projets, suivi par les transports et les services et enfin l'agriculture. Actuellement, près de 1.000 entreprises turques activent en Algérie, alors que la communauté turque vivant en Algérie dépasse les 10.000 personnes, dont des cadres supérieurs, des techniciens et des travailleurs exerçant ans divers domaines d'activités.
Des partenariats fructueux dans le textile et la sidérurgie
Plusieurs accords de partenariat ont été conclus entre l'Algérie et la Turquie, notamment dans les domaines de la sidérurgie, de l'industrie, de l'agroalimentaire, du tourisme et de la culture. Mais, c'est surtout dans le textile et la sidérurgie que ce pays a investi considérablement en Algérie. Un projet de construction d'un complexe de textile à Relizane appartenant à la jointventure Tayal, formée de deux filiales du Groupe public national de textile Getex, du holding Madar (ex. Snta) et de l'entreprise turque Intertay, est en cours de réalisation. Le projet comprend la réalisation de huit (8) usines totalement intégrées de tissage, de traitement, de confection, de bonneterie, et d'ennoblissement de tissus, de finissage, de blanchiment et de teinture, d'un centre d'affaires et d'une d'école de formation en métiers de tissage et de confection avec une capacité d'accueil de 500 stagiaires par session.
En mars 2018, une usine de filature de coton, faisant partie de ce complexe, était entrée en production avec une capacité de production de 9.000 tonnes/an. Toujours dans le secteur du textile, un protocole d'accord a été signé entre l'entreprise publique nationale Texalg et le société turque Boyner Sanayi A.S, pour la création d'une joint-venture de production de filés de laine et d'autres produits textiles, à Meskiana (Oum-El Bouaghi). L'usine est dotée d'une capacité de production de 1.000 tonnes/an de filés laine et mélanges (laine, polyester, acrylique), dans une première phase puis 2.000 t/an, la deuxième année et 3.000 t/an l'année suivante. Un autre partenariat algero-turc d'envergure est l'extension, sur une superficie de 100 hectares, dédiée à la production du rond à béton dans le pôle économique de Béthioua, du complexe sidérurgique d'aciérie et de laminoirs du groupe turc de droit algérien "Tosyali Iron and Steel Industry Algérie", entré en service en 2013.
La capacité de production de ce complexe, estimée à 2 millions de tonnes/an, devant permettre de réduire les importations de ce matériau de construction et répondre aux besoins des nombreux chantiers de construction. Dans le secteur énergétique, la Compagnie nationale, Sonatrach, à travers sa filiale SPIC (Sonatrach Petrolium Investment Corp), et la compagnie turque CPEY, filiale de Ronesans, ont signé en septembre 2019 à Istanbul, l'ensemble des contrats nécessaires au lancement des études d'engineering du complexe pétrochimique pour la production de propylène et de polypropylène (PDH-PP), à Ceyhan en Turquie. Sonatrach et Ronesans avaient procédé à la création de la société de projet, une société mixte de droit turc dénommée, "Ceyhan Polipropilen Uretim Anonim 'irket", avec une structure d'actionnariat de 34% pour la SPIC et 66% pour CPEY. Cette société de projet a pour objet la conception, l'ingénierie, l'approvisionnement, la construction et l'exploitation d'un complexe de production de 450 milles tonnes par an de polypropylène,au niveau de la zone industrielle de Ceyhan, dédiée au développement de la pétrochimie.
Selon Sonatrach, cet investissement, estimé à 1,4 milliard de dollars, représente un "intérêt stratégique", pour la Turquie comme pour l'Algérie. Lors de sa dernière visite à Alger, le 26 février 2018, le Président turc avait évoqué la nécessité de signer un accord sur la protection des investissements, et un accord sur le partenariat stratégique avec l'Algérie. Il avait notamment appelé les hommes d'affaires de son pays, à "investir en force" en Algérie, qu'il avait qualifiée d'"île de stabilité politique et économique en Méditerranée et en Afrique".
Des échanges commerciaux en constante augmentation
Parallèlement aux projets d'investissements engagés par les deux parties, les échanges commerciaux algeroturcs ont également connu un essor, pour s'établir à plus de 4 milliards de dollars, durant les 11 premiers mois de 2019, faisant de la Turquie le 5e partenaire commercial de l'Algérie, après la Chine, la France, l'Italie et l'Espagne. En 2018, les échanges avaient atteint 4,628 milliards de dollars, constitués de 2,318 milliards de dollars d'exportations algériennes, en hausse de plus de 26% par rapport à 2017 et 2,310 milliards de dollars d'importations auprès de la Turquie, en augmentation de 14 % par rapport à la même période. L'objectif tracé par les deux parties est celui d'atteindre, dans les prochaines années, un volume de 10 milliards de dollars par an d'échanges commerciaux.
En 2018, le président du Conseil d'affaires algero-turc, M. Fuat Tosyali, avait affirmé "la volonté de son pays de consacrer la dynamique imprégnant les relations algéro-turques", plaidant pour la signature d'un accord de libre-échange entre les deux pays. Plus de 200.000 Algériens avaient visité la Turquie en 2017, profitant d'une cinquantaine de vols aériens hebdomadaires, qui relient les villes des deux pays.
Les deux pays ont eu l'occasion, à la faveur de ce forum qui se tient en marge de la visite officielle qu'effectue le Président turc en Algérie, d'identifier les voies et moyens permettant de développer davantage leur coopération économique, en vue de la hisser au niveau de l'excellence de leurs relations politiques et d'amitié.
Le forum attendu dans l'après-midi réunira des responsables d'institutions économiques, des chefs d'entreprises et des hommes d'affaires des deux pays, pour donner une nouvelle impulsion au partenariat économique, notamment dans les domaines de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et des énergies renouvelables. En vertu de nombreux accords portant sur la concrétisation de projets dans les secteurs industriel (textile, sidérurgie...), énergétique, du transport maritime et du bâtiment, la coopération algéro-turque ne cesse de se diversifier et de se développer, faisant de la Turquie le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. Durant la période allant de 2003 à 2017, pas moins de 138 projets d'investissement impliquant des promoteurs turcs, devant générer 33.859 postes d'emplois, ont été déclarés au niveau de l'Andi pour un montant global de 474 milliards de DA, selon un bilan du ministère de l'Industrie.
En 2017, la Turquie avait détrôné la France en se plaçant en haut du tableau des investisseurs étrangers déclarés, avec un volume financier de 169 milliards de DA, permettant la création de 12.306 emplois.Le secteur de l'industrie est en première position dans la répartition sectorielle des investissements turcs en Algérie, représentant 59% en nombre de projets, 90% en flux et 64% en termes d'emplois créés sur l'ensemble des projets inscrits auniveau de l'ANDI. Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'habitat vient en deuxième position avec 46 projets, suivi par les transports et les services et enfin l'agriculture. Actuellement, près de 1.000 entreprises turques activent en Algérie, alors que la communauté turque vivant en Algérie dépasse les 10.000 personnes, dont des cadres supérieurs, des techniciens et des travailleurs exerçant ans divers domaines d'activités.
Des partenariats fructueux dans le textile et la sidérurgie
Plusieurs accords de partenariat ont été conclus entre l'Algérie et la Turquie, notamment dans les domaines de la sidérurgie, de l'industrie, de l'agroalimentaire, du tourisme et de la culture. Mais, c'est surtout dans le textile et la sidérurgie que ce pays a investi considérablement en Algérie. Un projet de construction d'un complexe de textile à Relizane appartenant à la jointventure Tayal, formée de deux filiales du Groupe public national de textile Getex, du holding Madar (ex. Snta) et de l'entreprise turque Intertay, est en cours de réalisation. Le projet comprend la réalisation de huit (8) usines totalement intégrées de tissage, de traitement, de confection, de bonneterie, et d'ennoblissement de tissus, de finissage, de blanchiment et de teinture, d'un centre d'affaires et d'une d'école de formation en métiers de tissage et de confection avec une capacité d'accueil de 500 stagiaires par session.
En mars 2018, une usine de filature de coton, faisant partie de ce complexe, était entrée en production avec une capacité de production de 9.000 tonnes/an. Toujours dans le secteur du textile, un protocole d'accord a été signé entre l'entreprise publique nationale Texalg et le société turque Boyner Sanayi A.S, pour la création d'une joint-venture de production de filés de laine et d'autres produits textiles, à Meskiana (Oum-El Bouaghi). L'usine est dotée d'une capacité de production de 1.000 tonnes/an de filés laine et mélanges (laine, polyester, acrylique), dans une première phase puis 2.000 t/an, la deuxième année et 3.000 t/an l'année suivante. Un autre partenariat algero-turc d'envergure est l'extension, sur une superficie de 100 hectares, dédiée à la production du rond à béton dans le pôle économique de Béthioua, du complexe sidérurgique d'aciérie et de laminoirs du groupe turc de droit algérien "Tosyali Iron and Steel Industry Algérie", entré en service en 2013.
La capacité de production de ce complexe, estimée à 2 millions de tonnes/an, devant permettre de réduire les importations de ce matériau de construction et répondre aux besoins des nombreux chantiers de construction. Dans le secteur énergétique, la Compagnie nationale, Sonatrach, à travers sa filiale SPIC (Sonatrach Petrolium Investment Corp), et la compagnie turque CPEY, filiale de Ronesans, ont signé en septembre 2019 à Istanbul, l'ensemble des contrats nécessaires au lancement des études d'engineering du complexe pétrochimique pour la production de propylène et de polypropylène (PDH-PP), à Ceyhan en Turquie. Sonatrach et Ronesans avaient procédé à la création de la société de projet, une société mixte de droit turc dénommée, "Ceyhan Polipropilen Uretim Anonim 'irket", avec une structure d'actionnariat de 34% pour la SPIC et 66% pour CPEY. Cette société de projet a pour objet la conception, l'ingénierie, l'approvisionnement, la construction et l'exploitation d'un complexe de production de 450 milles tonnes par an de polypropylène,au niveau de la zone industrielle de Ceyhan, dédiée au développement de la pétrochimie.
Selon Sonatrach, cet investissement, estimé à 1,4 milliard de dollars, représente un "intérêt stratégique", pour la Turquie comme pour l'Algérie. Lors de sa dernière visite à Alger, le 26 février 2018, le Président turc avait évoqué la nécessité de signer un accord sur la protection des investissements, et un accord sur le partenariat stratégique avec l'Algérie. Il avait notamment appelé les hommes d'affaires de son pays, à "investir en force" en Algérie, qu'il avait qualifiée d'"île de stabilité politique et économique en Méditerranée et en Afrique".
Des échanges commerciaux en constante augmentation
Parallèlement aux projets d'investissements engagés par les deux parties, les échanges commerciaux algeroturcs ont également connu un essor, pour s'établir à plus de 4 milliards de dollars, durant les 11 premiers mois de 2019, faisant de la Turquie le 5e partenaire commercial de l'Algérie, après la Chine, la France, l'Italie et l'Espagne. En 2018, les échanges avaient atteint 4,628 milliards de dollars, constitués de 2,318 milliards de dollars d'exportations algériennes, en hausse de plus de 26% par rapport à 2017 et 2,310 milliards de dollars d'importations auprès de la Turquie, en augmentation de 14 % par rapport à la même période. L'objectif tracé par les deux parties est celui d'atteindre, dans les prochaines années, un volume de 10 milliards de dollars par an d'échanges commerciaux.
En 2018, le président du Conseil d'affaires algero-turc, M. Fuat Tosyali, avait affirmé "la volonté de son pays de consacrer la dynamique imprégnant les relations algéro-turques", plaidant pour la signature d'un accord de libre-échange entre les deux pays. Plus de 200.000 Algériens avaient visité la Turquie en 2017, profitant d'une cinquantaine de vols aériens hebdomadaires, qui relient les villes des deux pays.
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Posté Le : 27/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ll Ee Mm Ii Dd Ii Ll Ii Bb Rr Ee
Source : www.lemidi-dz.com