Renforcer la protection du consommateur

Les services du contrôle économique et de la répression des fraudes de Tlemcen ont effectué, durant les 3 premiers mois de l'année, 6.375 visites d'inspection. A l'issue de ces visites, 1.258 infractions ont été relevées et 1.248 procès-verbaux ont été dressés concernant la non-présentation des factures d'achat de la part des commerçants, le non-affichage (lisible) des prix, la pratique illégale des prix, le non-respect des normes de qualité, l'exposition des produits périssables, la non-conformité de l'emballage, la fraude sur le poids, le défaut d'étiquetage, l'absence de registre de commerce, la contrefaçon, le défaut de garantie, l'absence d'hygiène, etc. «Toutes ces infractions ont concerné les secteurs des fruits et légumes, des produits alimentaires, les oeufs et la pâtisserie», explique M. Miloud Mimouna, chef de service du contrôle et du contentieux à la direction du Commerce de Tlemcen. En outre, notre interlocuteur souligne que pas moins de 70 activités ont été suspendues, temporairement, dans les domaines d'intervention des pratiques commerciales et du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes. Par ailleurs, le directeur du Commerce de la wilaya de Tlemcen, M. Abdelkrim Boughrara a tenu à préciser à notre rédaction que la contrefaçon est devenue, dans notre pays, une véritable industrie parallèle et des dizaines de millions d'articles et de produits frauduleusement griffés envahissent chaque jour, le marché et prennent pignon sur rue. La contrefaçon de médicaments, et c'est là où le bât blesse le plus, prospère, elle aussi, à grande vitesse. Selon une enquête de l'OMS? la moitié des pilules, sirops et autres comprimés sortent de laboratoires clandestins européens et 56% de cette production sont absorbés par les pays du tiers-monde. La question qui se pose est de savoir si nous, Algériens, sommes bien protégés contre ce grave fléau et sommes bien équipés pour le déjouer. Dans tous les cas de figure, la vigilance s'impose.