Renforcement des retenues collinaires

Le secteur de l'hydraulique dans la wilaya de Aïn Témouchent vise, à travers le prochain programme de développement, à renforcer les retenues collinaires et les petits barrages existants pour pouvoir endiguer le risque des inondations qui puissent survenir lors de précipitations soudaines.Selon Hadjeidj Boualem, directeur des ressources en eau de la wilaya de Aïn Témouchent, le prochain programme prévoit une augmentation du nombre des retenues collinaires et l'aménagement des petits barrages à même de permettre de contenir les crues qui peuvent résulter des averses pluvieuses soudaines, de mobiliser les volumes d'eau et, par ricochet, de diminuer les risques d'inondation. Ces eaux pourraient aussi être destinées à l'irrigation des terres agricoles avoisinantes, mais aussi à l'élevage aquacole.
"Les petits barrages et les retenues collinaires réalisés seront destinés à la récupération des volumes d'eau des précipitations soudaines, à l'image du barrage de l'oued El-Ghassoul et de l'oued Besbes, dont la réalisation, l'aménagement ou le réaménagement ont plusieurs rôles, notamment pour l'irrigation des cultures et des terres agricoles avoisinantes et le stockage des volumes des eaux pluviales, ce qui permettra d'endiguer les risques d'inondation au niveau des zones qui se situent en aval", a-t-il indiqué.
Le programme actuel de réhabilitation des petits barrages et des retenues collinaires qui ont été touchés par les dernières inondations concernaient les petits barrages de l'oued Sekkane, dans la commune d'Aïn Tolba, de l'oued Sidi Haddouche, dans la commune de Aïn Kihal, de l'oued M'chimèche (commune d'Aghlal), de l'oued Mekhaïssia, (commune de Sidi Ben Adda) et celui de l'oued Sidi Ameur (commune d'Ouled Kihal).
Ce dernier, rappelons-le, a un troisième rôle qualifié de prépondérant à jouer, celui de la protection de la station de dessalement de l'eau de mer de Chatt El-Hilal avoisinante.
Il est utile de rappeler que le projet portant sur la réalisation du barrage d'El-Kolla, dans la commune d'Oued Berkèche, qui aurait pu compléter le maillage du réseau de stockage des eaux pluviales constitué de petits barrages dont ceux de Mekhaïssia et de l'oued Ghassoul, rattachés respectivement aux communes d'Oued Sebbah et de Tamzoura, a été touché par le gel dû à la conjoncture économiques dans le cadre de la rationalisation des dépenses.
Ces deux ouvrages, qui entrent dans le cadre du développement de la région et la création de postes d'emploi, sont destinés uniquement à l'irrigation des terres agricoles qui les entourent, même si ces dernières années la région a connu une sécheresse qui n'a pas permis aux petites retenues collinaires de se remplir.
Ces bassins naturels disposent de dispositifs d'étanchéité par géomembrane destinés à la préservation de l'eau stockée. À ce titre, la direction de la pêche continue d'encourager les fellahs qui possèdent ce genre de bassins en vue de leur exploitation et de leur utilisation pour le développement de l'aquaculture intégrée à l'agriculture.
Pour l'information, la pisciculture intégrée à l'agriculture consiste en l'introduction de l'élevage de poissons dans un milieu à vocation agricole dans le but de développer les deux activités parallèlement ou séquentiellement en bénéficiant des avantages de l'une pour l'autre. Les poissons élevés dans ce genre de bassins participent à améliorer la qualité des eaux.
Dans le cadre de la politique de gestion et d'économie de l'eau, les responsables concernés organisent régulièrement des rencontres de vulgarisation au profit des agriculteurs concernés pour débattre de la question portant sur l'utilisation des ressources hydriques, sachant que la région de Aïn Témouchent est connue pour son climat semi-aride.
Ce qui la contraindra donc à économiser ses eaux superficielles et à mobiliser celles des retenues collinaires et des stations d'épuration (Step) qui ont été réalisées jusque-là en participant à l'augmentation des superficies irrigables.

M. LARADJ