Algérie

Renforcement des capacités institutionnelles des organisations de la société civile



Renforcement des capacités institutionnelles des organisations de la société civile
Il s'agit d'un programme baptisé Mentor, valable pour 120 organisations activant en Algérie, en Tunisie et au Liban.Environ 99 000 associations existent en Algérie dont à peine 14% qui ont un statut national. Mais là où le bât blesse, c'est que "seulement 400 associations ont une véritable présence sur le terrain", comme en témoigne Abderrahmane Arar, président du réseau Nada (réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant), lors de son intervention au séminaire de lancement du programme Mentor, tenu jeudi à la salle de conférences de l'esplanade d'El-Hamma. Une halte pour les différents représentants du mouvement associatif, des organisations de la société civile et des pouvoirs publics, à l'image de Mme Taya, représentante de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme, à travers laquelle sera transmis un message d'optimisme pour l'exercice des libertés par le biais de l'action associative et humanitaire, et ce, sans verser dans une euphorie utopique compte tenu de la réalité algérienne.Le partenariat scellé entre le réseau Nada et Catholic Relief Services (CRS) apparaît comme un second souffle pour les associations algériennes, qui ont grandement besoin d'une véritable organisation professionnelle dans leur mode de gestion. C'est d'ailleurs ce que propose le programme Mentor qui concerne dans sa globalité 120 organisations, dont 30 en Algérie, 60 en Tunisie et 30 au Liban."Ce sont les associations membres du réseau Nada qui vont bénéficier, en priorité, de ce programme de renforcement de capacités de soutien et d'accompagnement. Cela se fera grâce à un guide pratique qui montre tous les détails et toutes les modalités, règles et procédures que l'association doit mettre en place pendant sa gestion quotidienne ou bien dans sa gouvernance", nous a expliquéM. Arar, qui soutient que "le constat établi aujourd'hui sur le mouvement associatif démontre qu'il présente une grande faiblesse en matière de gouvernance par rapport à la prise de décision, la concertation et la crédibilité". Et d'ajouter que "la gestion quotidienne suppose aussi de répondre à la préoccupation suivante : comment répondre au citoyen ' Cela passera par plusieurs étapes de formation". Arar, qui croit dur comme fer que "le cadre juridique sur les associations doit être revu", plaide pour "renforcer les politiques et les stratégies dans lesquelles la société civile doit jouer son rôle pleinement et ne plus se confiner dans la peau de simple observateur". Davidé Bernocchi, représentant du CRS-Liban, a insisté, pour sa part, sur le fait qu'"une ONG internationale ne peut remplacer une organisation nationale", pour expliquer que "CRS n'ouvrira pas de bureau en Algérie et n'existera qu'à travers Nada et le Mepi".Pour présenter Mentor, la parole est cédée à Ramzi El-Hage, responsable du programme, qui expliquera à une assistance composée de nombreuses associations activant dans différents domaines que "le programme comprendra 3 pays, à savoir l'Algérie (30 associations), la Tunisie (60 associations) et le Liban (30 associations)". Il s'agit, en fait, d'adopter les meilleures pratiques qui se déclinent en ce qui suit : une approche qui renforce la confiance des partenaires, une approche systémique qui répond aux lacunes organisationnelles et aux besoins compétitifs du personnel, et une série de formations et d'encadrement sur le lieu de travail de shadowing (observation), ou autres méthodes d'apprentissage qui aident les partenaires à intégrer de nouveaux outils ou de compétences dans leurs systèmes existants."L'équipe CRS travaille avec ses partenaires et les bénéficiaires dans leurs bureaux sur des sujets de gestion institutionnelle et financière, y compris principalement les politiques et procédures, le renforcement des systèmes de RH, le logiciel de comptabilité, les descriptions d'emplois, la rédaction des narratifs et financiers, etc.", a détaillé Ramzi El-Hage, soulignant la pertinence de l'élaboration du guide de renforcement institutionnel, premier du genre traduit dans sept langues, dont l'arabe. Hamida Goufi, pour la partie algérienne, soulignera de son côté que "l'objectif global est de renforcer les capacités institutionnelles, l'efficacité et la crédibilité des organisations naissantes de la société civile, et ce, de manière durable".À ce titre, elle relèvera que le projet durera 2 ans et concernera plusieurs villes (Alger, Tipasa, Médéa, Biskra, Batna, Laghouat, Tiaret, Mostaganem, Mascara, Saïda, Tamanrasset, Adrar, Illizi, Tindouf, Béchar, Ouargla, Mila, Béjaïa, Sétif, Khenchela, Ghardaïa et Constantine). Il s'agira de faire ressortir "la mise en réseau entre les associations, les ONG, les bailleurs de fonds et les pouvoirs publics". Il est question, aussi, de mettre sur pied des mini-projets et jauger des connaissances acquises.N SNomAdresse email




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