Quelque 38 artistes ont été retenus pour animer, à Béjaïa, la 11e édition du Festival culturel local de la chanson kabyle dont le coup d'envoi est prévu jeudi après-midi au théâtre régional de la ville, a annoncé le commissaire de la manifestation, Abdi Yazid, plus connu sous son nom d'artiste «Azifas». L'essentiel des participants sera représenté par la gent féminine, qui, au-delà de l'évènement, a été privilégiée, en raison de la coïncidence de cette rencontre avec les festivités du 8 Mars, célébrant la Journée de la femme, et qui, hasard du calendrier, a été choisie pour y accueillir la cérémonie de clôture. Plusieurs autres artistes ont fait acte de candidature pour y prendre part, mais il n'a pas été possible de prendre l'ensemble, à cause des moyens limités alloués à cette édition, a-t-il expliqué, précisant qu'à ce titre, «la manifestation n'a été dotée que de 4 millions de dinars, dont 3 accordés par le ministère de tutelle et un de l'Onda». Cette enveloppe paraît «modeste», au regard des ambitions et de l'impact du festival, lequel, au-delà de son aspect divertissant, est entrevu comme un creuset d'expression pour les talents et autres artistes de la région et «une opportunité offerte à chacun pour confirmer ou s'affirmer», dira le chanteur Boudjemaâ Agraw. Pour autant, en attendant la concrétisation d'une promesse de la municipalité de Béjaïa d'apporter sa contribution, mais sans en préciser la nature, les organiseurs restent très optimistes pour en faire un grand succès. A ce titre, il est annoncé l'organisation, durant ces quatre journées, de pas moins de six plateaux, dont deux à l'extérieur de la grande salle du théâtre en guise d'animation de proximité, une ouverture avec des spectacles de rue, notamment des chants et danses folkloriques, et l'implication dans l'ambiance générale de toute figure montante de la chanson locale. Il s'agit, entre autres, de Thanina, Drifa Hennad, Samy, Nesrine, Wissam et de Cyrta, avec la présence, à titre exceptionnel, de la star Malika Doumrane, invitée expressément pour venir rendre hommage à feu l'artiste Djamila, décédée récemment au bout d'une carrière flamboyante. Le ballet de danse de la maison de la culture est attendu également pour donner plus d'éclat à l'évènement. Loupée en 2019, en raison de la conjoncture sociopolitique du pays, cette édition revêt un caractère de «rattrapage», a souligné le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa, qui se réjouit de son retour dans le paysage culturel et artistique de la région et sa pérennisation. Pour le directeur de la culture, la nomination d'un nouveau commissaire en la personne «d'Azifas», en remplacement de Boudjemâa, animateur radio, en est un «signe fort», d'autant qu'une pléiade d'artistes y a apporté son adhésion et son soutien, a-t-il dit. Parallèlement à l'activité artistique au programme, plusieurs autres animations y sont retenues, dont une foule de conférences, dédiées à «L'évolution de la chanson féminine Kabyle», «La liberté de la femme exprimée dans la chanson kabyle» et «Le rôle de la radio dans la promotion de la chanson féminine». Cette manifestation artistique se fera également concomitamment à l'organisation de plusieurs hommages à des chanteurs locaux disparus ces derniers mois, dont Farid Ben Ahmed, Abderazek Ghozlane et Hakim Rahmani, tendrement appelé le «Petit Matoub». Un programme varié et éclectique qui donne de l'eau à la bouche et qui augure déjà d'un réel succès. Pour peu seulement que le public suive.L'édition étant cette fois-ci rendue payante, avec des tarifs d'accès à 200 DA et une remise de 50% pour les étudiants alors que la gratuité sera accordée aux personnes aux besoins spécifiques.
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Posté Le : 03/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lesoirdalgerie.com