Algérie

«Rendez-nous nos fusils de chasse !»



«Rendez-nous nos fusils de chasse !»
Le gouvernement n'a toujours pas tenu son engagement de restituer les fusils de chasse à leurs propriétaires.Hier, plus de 300 anciens chasseurs ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès avant de se déplacer au siège du groupement de la Gendarmerie nationale pour réclamer la restitution des armes qui leur ont été confisquées ou remis de leur propre gré aux services de sécurité au début de la décennie noir pour des raisons d'ordre sécuritaire. Les protestataires, venus de différentes communes de la région, dénoncent «la politique de deux poids deux mesures du gouvernement quant à la prise en charge du dossier», en précisant que «l'opération de restitution de nos biens est presque bloquée au niveau local, contrairement aux wilayas limitrophes où elle avance très bien».«Les autorités locales nous mènent en bateau depuis plus de trois ans. Cela fait plus d'une année que j'ai constitué un dossier et signé un engagement en vue de récupérer mon arme. Mais à chaque fois que je me rapproche de la brigade pour ce faire, on me demande de patienter», s'indigne un quinquagénaire natif des Issers, estimant qu'il n'y a encore aucune raison qui justifie la non satisfaction de leur revendication. «Notre wilaya compte plus de 9000 personnes qui ont fait confiance à l'Etat en 1992, mais des dizaines d'entre eux sont morts avant de récupérer ce qu'ils avaient de très cher», déplore un autre contestataire.Ce dernier rappelle que c'est la 3ème fois qu'il participe à un sit-in devant le siège de wilaya pour faire valoir son droit. En vain. Ces nostalgiques de la chasse se disent durement pénalisés par la prolifération des sangliers qui, selon eux, font des ravages dans leurs champs. Chose qui n'était pas au temps où ils organisaient des sorties dans les bois pour traquer cet animal et chasser le gibier. En février dernier, le chef du groupement de la gendarmerie avait indiqué que sur les 5327 fusils entreposés dans les locaux de la gendarmerie, seuls 40 ont été restitués à leurs propriétaires.




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