RENCONTRES PROFESSIONNELLES FRANCO-ALGÉRIENNES

Il y a quelques années, la même institution française qu'est le Consulat de France à Annaba avait organisé les Premières Rencontres professionnelles qui, il faut le rappeler, avaient été couronnées de succès.Malheureusement cet élan, qui consistait à rapprocher les professionnels de différents secteurs d'activité économique et de mettre en contact direct les hommes d'affaires et les opérateurs économiques des deux pays, s'est brusquement rompu. En sera-t-il de même pour celle qui s'est achevée ce dernier lundi ' La question est posée au consul général de France à Annaba Patrick Poinsot. Il a certainement eu des échos favorables de la manifestation similaire qu'il a organisée ces derniers dimanche et lundi à l'hôtel Sabri. Elle a regroupé des chefs d'entreprises algériennes et françaises et un grand nombre d'acteurs et de décideurs de la chose économique. Il faut dire que le consul général de France à Annaba avait, à ses côtés, les principaux acteurs de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse, le directeur de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI).Cette rencontre professionnelle économique est de portée internationale. Animateurs et participants se sont beaucoup attardés sur de nombreuses thématiques en liaison avec les ports et le vieux bâti.Des thématiques majeures bien mises en relief par les intervenants majoritairement des experts locaux et étrangers de renommée internationale. Préalablement, l'organisateur a tenu à présenter les représentants des sociétés françaises participant à ces rencontres. Puis, il a été question de relations économiques franco-algériennes.Pour ce dossier, le consul général de France à Annaba a fait appel à deux spécialistes de la question que sont le chef du service économique régional de l'ambassade de France en Algérie, Denis le Fers, et le directeur du bureau de Business France Algérie. Les trente minutes qui leur ont été imparties ne leur ont pas suffi pour expliquer le pourquoi de cette faiblesse de la présence des investisseurs français en Algérie.Et bien que figurant au programme des interventions au chapitre de «la nouvelle politique de réorganisation et de développement des ports en Algérie» abordé par Yacine Hafiane, les cadres français de l'ambassade de France n'ont rien apporté de nouveau à ce dossier ' Et pourtant, l'Algérie multiplie ces dernières années les opérations d'optimisation des investissements infrastructurels portuaires. C'est ce que soulignent à chaque fois les autorités algériennes quand elles parlent de leur volonté d'intégrer les grandes chaînes de la logistique internationale, de la promotion des échanges, évolutions et innovations dans les métiers maritimes et portuaires (transitaires, chargeurs, transporteurs routiers, consignataires, manutentionnaires, opérateurs de terminaux, OTM, gestionnaires de plateforme logistique...).Dans son intervention, le chef du service économique régional de l'ambassade de France en Algérie n'avait fait que survoler ces aspects. Ce qui n'était pas le cas du président de la CCI Seybouse qui a parlé du cadre de coopération et de concertation mis en place en Algérie pour des investissements étrangers. C'est également ce dossier d'investissement sur lequel s'est attardé le directeur de l'Andi Salim Branki dans son intervention sur «le nouveau code de l'investissement et les opportunités de la région de l'Est». Tout aussi pertinentes que les questions abordées par Réda El Baki directeur général de la Chambre de commerce algéro-française sur le règlement des opérations de commerce extérieur, le transfert des dividendes et les éléments de retour d'expériences sur l'investissement en Algérie.Et comme pour ne pas être en reste, Malik Bouacida, enseignant-chercheur à l'université de Strasbourg, a révélé aux nombreux participants à ces rencontres professionnelles d'Annaba sa vision sur les facteurs de la performance du partenaire local engagé dans une alliance internationale et le cas des joint-ventures algéro-étrangères.La visite du port, de la gare maritime et du vieux bâti de la ville constituant les thématiques de ces rencontres d'Annaba ont ponctué ce rendez-vous économique.