Les rencontres cinématographiques de Bejaia (RCB) ont initié la première rencontre des cinés clubs algériens. Jeunes et moins jeunes à la tête de ces lieux dédiés au cinéma sont venus de plusieurs villes d’Algérie pour partager leurs expériences avec leurs confrères. Cette rencontre s’est soldée par la création du premier réseau des ciné-clubs en Algérie.
“Ce réseau permettra une circulation fluide des films entre les ciné-clubs, ce qui va leur permettre d’enrichir leur programme. Des rencontres ponctuelles seront organisées à l’avenir entre les responsables des ciné-clubs pour un échange d’expériences qui permettra au débutant dans ce domaine de comprendre le fonctionnement de cette instance culturelle”, explique Abdenour Hochiche, initiateur des RCB.
Les différents participants ont livré au cours de cette conférence les difficultés qu’ils rencontrent dans la gestion de leur ciné-club. Le souci le plus récurrent est le choix des films. Ils expliquent que face au manque de salles de cinéma, le ciné-club est contraint de projeter des films grand public.
“La vocation d’un ciné-club est d’enrichir la culture cinématographique du public. Ceux qui fréquentent les ciné-clubs sont demandeurs de film spécifiques des classiques, des muets, des films en noir et blanc…etc. Seulement en Algérie, il n’y a pas une vie normale de cinéma à cause du manque terrible de salle pour la diffusion de films grand-public. Ça pose un problème identitaire pour le ciné-club”, ajoute Abdenour Hochiche.
L’expérience du ciné-club de Mascara a été au cœur de cette rencontre. Ahmed Bedjaoui, est le responsable de cette institution vieille de 30 ans. Il revient sur les déboires qu’ils ont connus pour assurer la pérennité du ciné-club. Il cite le manque de salle, la recherche de films, la sensibilisation du public pour venir regarder des films…etc.
Après trois décennies le ciné-club continu d’exister. En plus de la projection de films, les responsables du ciné-club de Mascara organisent des conférences, rencontres avec réalisateurs, célèbrent des dates importantes en relation avec le monde du cinéma.
“L’idée de cette rencontre est aussi de savoir comment survivre et évoluer dans le temps. L’expérience du ciné-club de Mascara est une réussite extraordinaire. Aujourd’hui il se modernise et utilise des outils informatiques pour faire des sous-titrages en arabe. Ce qui leur a permis d’élargir le public”, précise Abdenour Hochiche.
Pour l’orateur, l’important aujourd’hui est que les ciné-clubs d’Algérie puissent communiquer entre-deux. Abdenour Hochiche estime que pour maintenir ce réseau actif, il est nécessaire que les adhérents organisent des rencontres pour se concerter sur l’avenir de leurs clubs respectifs.
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Posté Le : 05/09/2018
Posté par : litteraturealgerie
Photographié par : Hichem BEKHTI
Source : Texte : Latifa Abada - huffpostmaghreb.com