Algérie

Rencontre UBIFRANCE-Chefs d'entreprise Algériens Le déficit en management, première faiblesse des PME algériennes



Rencontre UBIFRANCE-Chefs d'entreprise Algériens                                    Le déficit en management, première faiblesse des PME algériennes
'Le déficit actuellement qui ressort le plus dans les contacts que nous avons avec la partie algérienne est celui du management et de la main-d''uvre spécialisée. C'est le type de demandes que l'on enregistre lorsque nous mettons en contact des porteurs de projet en Algérie avec des partenaires français.'
C'est en ces termes que s'est exprimé, hier à Oran, Alain Boutebel, directeur pour l'Algérie de l'organisme d'accompagnement UbiFrance, lorsqu'il évoque la nature des demandes et des besoins des chefs d'entreprise algériens et des PME en général.
Une rencontre était justement organisée, hier à Oran, par UbiFrance en collaboration avec la BSTPO, afin de regrouper quelques porteurs de projet sélectionnés dans l'Ouest pour une mise en contact avec d'éventuels partenaires français. Ce sont ainsi 20 projets, ajoutés à 15 de la wilaya de Chlef, qui ont été retenus par UbiFrance pour cette rencontre construite selon la formule d'entretien B2B.
Du côté algérien, c'est en effet ce besoin de transfert de savoir-faire qui émane également dans la formulation de leurs attentes. Pour sa part, le représentant de Société Générale Algérie a fait état de l'accompagnement de 1 000 entreprises de l'Ouest et surtout du financement d'entreprises à hauteur de 209 milliards de dinars.
Pour ce qui est d'UbiFrance en plus de son rôle d'accompagnement et de mise en relation d'affaires, cet organisme permet de mesurer le niveau des relations entre les deux pays et la place des relations commerciales.
Ainsi dans sa présentation, le directeur de cet organisme a révélé que 50% du chiffre d'affaires des entreprises françaises en Algérie sont le fait de PME et non des grands groupes. 'Sur les 1 250 exportateurs français, 70% sont des PME et sur les quelque 440 entreprises françaises installées en Algérie, seul un tiers sont des grands groupes', nous explique ce dernier, ajoutant néanmoins que l'installation de quelques grands groupes fait naître dans le même temps le besoin de faire appel à des PME ayant un savoir-faire.
Pour 2010/2011, la France maintient sa position de 1er fournisseur de l'Algérie, qui est le 3e client de la France avec un total d'échanges avoisinant les 5,2 milliards d'euros. Les exportations françaises ont même augmenté de 10% grâce notamment à l'envolée des exportations de céréales qui ont progressé de 33%.
Le même constat de position dominante de la France, en matière d'échanges et de partenariats dans notre pays, est mis en relief par le stock des IDE, 1,9 milliard d'euros.
Ces IDE représentent 15% du total des IDE en Algérie et là aussi, ajoute le représentant d'Ubifrance, une augmentation de 26% est constatée par rapport à 2009, ce qui fait encore dire à l'intervenant : 'Nous ne sommes pas dépassés par les Chinois !' Contrairement à ce que l'on pourrait penser en matière d'IDE, le secteur des hydrocarbures n'arrive qu'en 4e position, devancé par le secteur de la pharmacie, et l'agroalimentaire.
Par ailleurs, en 2012, Ubifrance ambitionne d'accompagner quelque 800 entreprises algériennes, des rencontres sur le secteur des carrières et des mines sont encore envisagées notamment en mars en France et la tenue d'un colloque à Alger qui sera totalement dédié à ce secteur, avons-nous encore appris auprès de nos interlocuteurs.
À noter que le consul général de France à Oran assistait à cette rencontre durant laquelle il évoquera son propre constat sur 'la forte demande de mise en contact' qu'il ressent lors de ses déplacements.
D. L


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