Rencontre sur les modalités d'exportation à Bordj Bou Arréridj : Faire sauter le verrou bureaucratique

Ignorant les lois régissant les modalités d'exportation, certains opérateurs économiques se heurtent au verrou bureaucratique qui les fait trimballer vainement entre les administrations. D'où le séminaire, tenu la semaine dernière à la Chambre de commerce et d'industrie les Biban CICB, au profit des opérateurs économiques et des industriels.La rencontre vise à mettre en exergue la procédure de dédouanement en vigueur, en matière d'exportation des marchandises hors hydrocarbures et l'accompagnement des exportateurs. «Notre présence au séminaire a pour objectif d'exposer nos difficultés d'accès à l'exportation. Nous avons un produit performant, compétitif et fabriqué à 100% en Algérie et avec une main d'?uvre algérienne, hormis la matière première que nous importons, et nous sommes sur le terrain depuis 1982. Pourtant, notre produit a du mal à franchir les frontières. De ce fait, nous espérons au terme de ce séminaire un coup de pouce d'accompagnement et de coaching qui nous permettra d'intégrer le club des exportateurs», a déclaré à El Watan la représentante d'une SARL.
En réponse à cette préoccupation, le directeur du commerce M. Ait Moussa dira : «Accompagner les opérateurs et leur faciliter les formalités d'exportation est le but de cette rencontre, avec l'implication de tous les partenaires, bien entendu, en vue de promouvoir le produit national. Pour cela, nous avons installé une cellule d'écoute pour accompagner les opérateurs, en prenant acte de leurs préoccupations.»
Sur l'impact de la crise sanitaire, il poursuivra : «Certes, l'année 2020 a été difficile pour l'économie, à cause de la pandémie, mais cela n'a pas empêché les entreprises de réaliser un chiffre d'affaires de 4 millions de dollars d'exportations durant les mois de janvier et février derniers. Un indice positif pour nos entreprises qui ont fait preuve de compétitivité et de qualité.
Et l'année en cours s'annonce bénéfique pour les différents secteurs, notamment, ceux de l'électroménager, de l'agroalimentaire, du plastique et des matériaux de construction.» Dans le même sillage, A. Hayed, directeur de la CICB enchaînera : «Nous avons installé une cellule d'écoute, impliquant les directions du commerce, des transports, des Douanes, de l'industrie, de la DSA, de la Chambre de commerce et d'industrie et de l'université, avec lesquelles nous allons élaborer un rapport final qui sera adressé au ministère de tutelle.»
Dans son intervention, Achour Aroussi, enseignant à l'université d'El Annasser, évoque la procédure d'exportation et les démarches méthodiques à suivre, tout en faisant remarquer l'exigence du client étranger quant à la qualité du produit et même de l'emballage. Sur ce point, et en guise d'illustration, il donne l'exemple de la marque japonaise de voiture Honda, qui, pour s'adapter au style et goût américain, a dû changer le look et le design à trois reprises. Il notera que pour conquérir et fidéliser un marché, il faut répondre à certains critères, dont l'assiduité, en respectant les engagements et les contrats d'exportation, et non pas en ne vendant que l'excédent de la marchandise; et la qualité du produit.
A l'issue de ce séminaire, les opérateurs économiques, aspirant à l'exportation, avec les éclaircissements des organisateurs de la rencontre, verront sauter le verrou bureaucratique. Et par conséquent, pouvoir intégrer facilement le marché international très sélectif, à condition de garder le cap sur la compétitivité. Car, pour reprendre un chef d'entreprise américain, les entreprises sont aujourd'hui comme les gazelles de la savane, si elles ne veulent pas être dévorées, il faut qu'elles courent plus vite que le plus rapide des lions.
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