Javier Galvan, directeur de l'Institut Cervantès, a organisé jeudi passé,
au siège de l'Institut, la deuxième partie de la conférence sur «le passé
architectural de la ville à Oran». Cette conférence succède à celle ayant eu
lieu il y a un mois de cela, lors du festival espagnol.
C'est en six phases que s'est scindée cette conférence, conférence
tempérée par la projection d'images de la ville et des trésors architecturaux
qu'elle abrite. La première phase de la conférence avait comme thème les
ustensiles décoratifs qu'utilisaient les architectes de l'époque pour orner
leur construction; puis les matériaux utilisés dans le temps, des balcons en
ferronnerie, à titre d'exemple, qui revêtent quelque peu l'âme de la ville.
La deuxième partie de la conférence a décrit Oran d'aujourd'hui, où les
images projetées montraient les grands bouleversements et les grandes mutations
que connaît la ville en ce moment. A ce propos, Javier Galvan n'a pas manqué de
dire à l'assemblée: «Oran d'aujourd'hui me fait beaucoup penser à Madrid des
années 70».
Concernant la projection d'images de construction de villas et de maisons
de maître qui grossissent la périphérie de la ville, le conférencier y a même
décelé, et c'est une première à ses dires, de l'architecture chinoise, qui
émerge doucement mais sûrement. Après la conférence, un débat a été organisé au
cours duquel les participants ont exprimé leurs inquiétudes de ces
chamboulements tous azimuts que connaît la ville. Vers la fin, pour faire dans
l'originalité, la conclusion a été laissée aux enfants, des élèves du
Cervantès, qui ont constaté pour leur part qu'Oran est une ville sale mais
merveilleuse.
«Sale, ça peut se régler, dit Galvan, mais le fait est qu'elle est
merveilleuse et il faut tout faire pour conserver ce qui la rend ainsi !
L'espoir réside chez les étudiants en architecture d'aujourd'hui : on espère
qu'ils auront l'audace de respecter le style merveilleux de cette ville. Ils
n'auront peut-être pas la même liberté que les architectes des années 40 et 50,
mais tout de même, espérons qu'ils nous feront du beau travail».
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Posté Le : 27/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : El Kébir A
Source : www.lequotidien-oran.com