S?aligner sur les normes internationales
Qualifié de déterminant dans le processus visant à garantir la qualité des semences de grandes cultures, le contrôle en végétation a été hier au centre des thèmes abordés à l?occasion d?une rencontre régionale organisée au Centre national de contrôle et de certification des semences et plants (CNCC). Dans ce cadre champêtre situé au lieudit El Baâraouia, sur le tronçon de route reliant le sud-est de Aïn El Bey à la localité d?El Khroub, les agents contrôleurs du CNCC, les représentants des établissements producteurs de semences agréés et les inspecteurs phytosanitaires issus de 15 wilayas de l?est du pays ont été conviés en présence de hauts cadres du secteur à se pencher sur une note ministérielle portant sur le dispositif de contrôle en végétation des semences céréalières. Abderahmane Bentriha, directeur de l?antenne régionale est du CNCC et instigateur de ce regroupement, dira à ce sujet que « la semence étant la matière première de la production agricole, il ne peut y avoir une agriculture performante sans des semences de qualité ». Dès lors, dira-t-il, les enjeux sont faciles à identifier car, pour un pays qui prend du retard, cela peut être une source de déficit pour sa balance ou, plus grave encore, un risque de dépendance vis-à-vis de l?étranger. C?est pourquoi, au-delà des aspects purement techniques, le responsable du CNCC insistera sur une plus grande implication des établissements producteurs dans les différentes étapes de production afin de garantir la qualité des semences produites et aligner les services de contrôle aux normes internationales. En soulignant ce préalable à l?adhésion de notre industrie semencière au niveau des circuits internationaux, A. Bentriha n?en affichera pas moins un satisfecit, en rappelant que le programme régional de production de semences pour la campagne 2006-2007 s?appuie sur une superficie totale de 53 910 ha, dont 27 093 ha de blé dur, 15 303 ha de blé tendre, 9780 ha d?orge et 1734 ha d?avoine. Le tout représentant 1983 parcelles de multiplication que se partagent 723 agriculteurs multiplicateurs avec une moyenne de 74 ha par agriculteur. Dans ce schéma, avec une moyenne estimée à 27 ha par parcelle, le programme régional représenterait 50% du programme national réparti sur une superficie estimée à 100 000 ha. Il est accordé au compte de la wilaya de Constantine une superficie de 11 331 ha de multiplication de semences, soit un taux de 16,5% du programme régional. Les wilayas de Mila et Oum El Bouaghi affichent, pour leur part, 15,2 et 14,9% du programme total, lequel est réparti sur 15 wilayas de la région est. A contrario, avec un total de 608 ha estimés respectivement à 0,4%, 0,3%, 0,2% et 0,1% du programme total de production de semences, les wilayas de Béjaïa, Tebessa, El Tarf et M?sila traînent au bas du tableau. Le responsable de l?antenne régionale est du CNCC s?appuiera, par ailleurs, sur un bilan du contrôle en végétation établi sur les six dernières campagnes pour rappeler aux uns et aux autres les insuffisances constatées sur le terrain, et en particulier le non-respect des itinéraires techniques préconisés. Un dysfonctionnement qui se traduit par un taux de refus des parcelles non conformes de l?ordre de 26%.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Boussaid
Source : www.elwatan.com