Algérie

Rencontre sur la sécurité nucléaire aux USA



Rencontre sur la sécurité nucléaire aux USA
La Russie ne participe pas au sommet sur la sécurité nucléaire qui a lieu aujourd'hui et demain aux Etats-Unis. La Maison-Blanche, de son côté, a qualifié cette décision d'occasion manquée et indiqué que Moscou s'isolait dans ce domaine.«La Russie ne fait que s'isoler des discussions sur de tels sujets», d'après Ben Rhodes, conseiller adjoint de la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, ajoutant que la Russie et les USA continuaient de collaborer dans le domaine de la sécurité nucléaire.«Nous ne comprenons pas bien quel est le but de ce sommet, car la problématique a un caractère très spécifique puisqu'elle cible particulièrement les physiciens nucléaires, les fonctionnaires des services de renseignement et les ingénieurs, mais ce n'est pas ce dont il faut discuter au plus haut niveau », a indiqué Mikhaïl Oulianov, directeur du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères à RIA Novosti.Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de politisés les propos de la Maison-Blanche. D'après Oulianov, ces propos n'ont aucun fondement.«Nous et les Américains sommes les coprésidents de l'initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire depuis déjà dix ans. Cette initiative comprend les problèmes qui seront discutés dans le cadre du sommet. C'est pourquoi nous ne sommes pas isolés, car nous coprésidons avec les USA», d'après M.Oulianov.La Fédération russe est un pays pilote dans la gestion de la sécurité nucléaire. C'est précisément le sujet qui sera discuté dans le cadre du sommet. Nous y jouons un rôle-clé. C'est pourquoi ces propos sont politisés », a-t-il indiqué.Accueil glacial pour ErdoganQuant à lui, le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé le 29 mars aux Etats-Unis. Or, le président américain a laissé planer le doute sur la possibilité d'une rencontre officielle. Pour l'instant, c'est le vice-président des USA Joe Biden qui est chargé de s'entretenir avec M. Erdogan. Washington a clairement indiqué que rien ne justifie une rencontre Obama/Erdogan, malgré la demande faite par ce dernier.M. Erdogan a eu droit à un accueil chaleureux de la part de Barack Obama, en 2003, le qualifiant d'ami, mais, aujourd'hui M. Erdogan fait partie des dirigeants qui irritent le président des USA, d'après la revue américaine The Atlantic, citée par l'agence de presse russe Sputnik. The Atlantic, à qui le président américain a accordé une interview, indique qu'«auparavant, Recep Tayyip Erdogan était pour Barack Obama un dirigeant musulman modéré, capable de jeter un pont entre l'Orient et l'Occident. Cependant, aux yeux du président américain, il est à présent un homme politique autoritaire et médiocre ».Lorsque la Turquie a commencé à bombarder les Kurdes en Syrie, qui coopèrent avec Washington dans la lutte contre Daech, il s'est avéré évident que les objectifs de la politique extérieure des USA et de la Turquie divergeaient fortement.«Nous appelons Ankara à cesser les tirs à travers la frontière», a indiqué alors le porte-parole américain Mark Toner. «Quand les médias sont intimidés ou les journalistes emprisonnés pour des publications critiques, quand la liberté sur Internet est réduite, quand les médias sociaux tels que YouTube ou Twitter sont bloqués et que plus de 1000 universitaires sont accusés de trahison, ce n'est pas un bon exemple à donner», a lancé Joe Biden en déplacement en Turquie début 2016, réagissant aux événements.Le Pentagone a indiqué hier qu'il allait évacuer 670 personnes de Turquie en raison de menaces sur leur sécurité.M. Erdogan est accusé de soutenir des organisations extrémistes en Syrie. Il a déposé plainte contre deux journalistes de l'opposition qui ont prouvé, avec documents, que M. Erdogan acheminait des armes et munitions en direction d'organisations intégristes pour combattre le gouvernement de Damas et obtenir la chute de Bachar al Assad, en infraction avec le droit international.L'actuel déplacement de Recep Tayyip Erdogan aux USA est considéré par les observateurs comme «la plus critique» depuis des dizaines d'années.




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