Algérie

Rencontre sur l'irrigation à Mostaganem: La réutilisation des eaux usées à l'ordre du jour



Rencontre sur l'irrigation à Mostaganem: La réutilisation des eaux usées à l'ordre du jour
L’objectif de la journée technique organisée le 19 décembre par l’ABH Oranie et la direction des ressources en eau de wilaya est de faire prendre conscience quant à la place de l’irrigation et de la réutilisation des eaux usées épurées à des fins agricoles.

La surface agricole utile en Algérie ne représente que 8,6 millions d’hectares soit 3,3% de la superficie totale du pays et seuls 8% de cette SAU, soit 793 000 ha ont été irrigués en 2009. La superficie équipée en grands périmètres d’irrigation avoisine les 220 000 ha dont 144 000 ha sont irrigables.

Le secteur agricole rencontre en fait de nombreux problèmes liés à l’exploitation irrationnelle des sols irrigués et le manque d’intérêt accordé à la connaissance des sols avant leur mise en valeur et le manque de suivi des sols sous irrigation, a indiqué M. A. Moulti de l’ANRH Alger.

Dans sa communication sur la réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation en Algérie, un des experts de l’ONA Alger a souligné que la réutilisation des eaux usées est un acte volontaire et planifié qui vise la production des quantités complémentaires en eau pour différents usages mais elle doit être surveillée afin de prévenir les risques sanitaires liés à cette pratique puisque les eaux résiduaires urbaines même traitées contiennent des microorganismes pathogènes, éléments organiques et minéraux toxiques.

Concernant le niveau de risque sanitaire et environnemental dans le système d’irrigation par eaux usées épurées, le professeur M.M. Bouziani devait dire du fait que les périmètres arrosés avec des eaux usées épurées montrent que sauf concentration importante en effluents industriels et sauf forte salinité des eaux naturelles les rendements agricoles sont satisfaisants.

Le bénéfice d’une réutilisation des eaux usées est significatif d’une part au niveau économique par la préservation quantitative de la ressource et des économies d’engrais et d’autre part de la diminution des rejets d’eaux usées dans le milieu.

En revanche, on y observe des problèmes sanitaires et des pollutions de nappes phréatiques en fonction du mode d’irrigation.

Mme F. Kassous, cadre à la direction de l’environnement de wilaya, a donné un point de vue environnemental sur l’exploitation excessive des ressources en eau, de l’utilisation d’engrais chimiques, de pesticides et de produits phytosanitaires qui ont pour conséquence la pollution des eaux, notamment des sols.

La conférencière a insisté sur le fait que l’agriculture biologique constitue la meilleure alternative pour remédier aux problèmes de pollution occasionnés par les produits agricoles.

Enfin Mlle F. Hassani de l’ABH Chélif a résumé une étude sur l’irrigation et la salinité des sols du périmètre du Bas- Chélif.

A. B.


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