Plus de 80 cadres chargés de la vulgarisation et de l’appui-conseil relevant des DAS, des directions des forêts et de la pêche des wilayas de l’Est du pays, ainsi que des enseignants-chercheurs d’universités et autres cadres de la profession à l’échelle nationale, ont été conviés, en fin de semaine dernière, à l’institut agricole spécialisé (ITMAS) de Guelma, pour une rencontre nationale sous le thème «Vulgarisation, appui-conseil et bonnes pratiques agricoles». Une rencontre initiée par la direction de la formation, de la recherche et de la vulgarisation (DFRV) auprès du ministre de l’Agriculture.
La problématique soulevée par le ministère n’a rien d’anodin, puisqu’elle reflète une triste réalité qu’est la communication entre les sociétés rurales et les encadrements. Un encadrement «supposé» accompagner les agriculteurs pour leur développement rapide et leur intégration «dans des circuits économiques» trop souvent complexes, pour assurer leur sécurité alimentaire.
Si les objectifs de cette rencontre s’articulent autour de présentations de bonnes pratiques agricoles, notamment sur terrain, il n’en demeure pas moins que dans la réalité les supports de communications, les messages et bien évidemment le public ciblé, n’ont toujours pas accordé leurs violons.
«Il faut faire le distinguo entre agronome et agronome agronome !», lancera Mohamed Khiati cadre à la DFRV, en prélude à sa communication introductive intitulée «cadre conceptuel et introduction à la notion de bonnes pratiques agricoles (GAP)».
Un pavé jeté dans la mare, puisqu’il l’intervenant pointe du doigt directement de nombreux vulgarisateurs agricoles, «vissés» derrière leur bureau, alors que le travail sur terrain est plus important
. Ainsi, au-delà des communications programmées en deux jours, l’on retiendra que des recommandations seront proposées à la tutelle à l’issue de cette rencontre.
«Pour ma part je sors sur le terrain. Nous rencontrons beaucoup de problèmes. D’abord il y a les moyens de transport pour accomplir notre mission et ensuite, il y a l’agriculteur auquel nous répétons à chaque fois les itinéraires techniques spécifiques à chaque culture. Mais rares sont ceux qui assimilent et beaucoup persistent dans leurs erreurs», nous déclare un vulgarisateur.
«Nous en sommes encore à faire des démonstrations de réglage des semoirs, alors que sous d’autres cieux il est question de géolocalisation des parcelles, d’analyse systématique pédologique (analyse du sol) pour prévoir par la suite un bon itinéraire technique respectueux de l’environnement et plus en aval des consommateurs», conclut-il.
Karim Dadci
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Posté Le : 02/01/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo (caricature): El Watan ; texte: Karim Dadci
Source : elwatan.com du lundi 2 janvier 2017