Algérie

Rencontre « ébréchée »



Un hommage a été rendu vendredi dernier au palais El Menzah à cheikh Hadj M'rizek par l'association des amis de la Rampe Louni Arezki, de concert avec l'OGEBC. Pour perpétuer la mémoire collective et en souvenir du grand maître de la chanson chaâbie, une pléiade d'artistes, d'hommes de culture et épigones étaient présents à la cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt au cimetière El Kettar. S'ensuit une rencontre-débat autour de la figure emblématique de la chanson citadine, à laquelle participaient notamment Abdelkader Bendamèche, Sid Ahmed Serri et Belkacem Babaci qui tenaient à évoquer quelque soupçon de parcours de cet illustre chanteur qui, avec sa « chéchia dzirya » et sa mise vestimentaire élégante, incarnait la personnalité algérienne dans le contexte colonial de la déculturation. Chacun des intervenants mettait en avant l''uvre immortelle de l'enfant de la rue du Thèbes de l'ancienne médina d'Alger. Et c'est de bonne guerre de faire ressurgir des bribes de mémoire pour la postérité. Hormis Sid Ahmed Serri qui a dû peut-être côtoyer Hadj M'rizek et qui peut apporter des pans de témoignages, le reste des communicants a dû fureter dans un fonds documentaire pour mettre en lumière l'itinéraire du chanteur. Là aussi, c'est de bonne guerre pour un patrimoine immatériel que nous devons léguer à la postérité. Mais là où çà fait couac, c'est quand des gens s'arrogent la qualité de chercheur en brassant du vent devant une assistance qu'on croit crédule. Lorsque notre langue, ce membre minuscule, se donne les moyens de se glorifier de grandes choses. Certes, il y avait des profanes de la musique citadine, des présents qui ne connaissent pas grand-chose de la beauté d'éphèbe de « oulid El Qasbah », mais peut-on s'ériger en « bahath » dans le patrimoine musical, lorsqu'on ne prend pas le soin de vérifier les noms d'artistes pour les balancer au milieu de l'assistance de manière gauche ' Il serait malvenu, certes, de créer la polémique autour des noms de personnalités artistiques qui ont gravité autour de Hadj M'rizek, mais n'aurait-il pas été plus sage de se tenir à carreau au risque de dire des inepties devant des gens avisés. Et passe pour le doyen des clubs algériens dont le premier siège était à la rue Benachère avant d'élire domicile dans un local à la place Mac Mahon ' qui n'existe plus ' ensuite à Nadi Ettaraqi. Pour l'histoire, ce sont les représentants du groupe des ulémas qui avaient invité le Mouloudia à délocaliser son siège du fameux local Nadi Ettaraqi en mettant à sa disposition le local de l'ex-rue de Chartres. Là aussi, on se garde de susciter une vive controverse publique.


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