Une rencontre régionale des acteurs de la filière oléicole a été organisée, hier, au centre culturel islamique Ahmed Hamani de Jijel, par son conseil national interprofessionnel, en présence des représentants des conseils de cinq wilayas, à savoir Bouira, Béjaïa, Jijel, Mila et Tizi Ouzou.
Le président du conseil national interprofessionnel de la filière oléicole, M’Hamed Belasla, dira que l’Algérie est à la 3e ou 4e place – selon l’année – dans la production d’olives de table et classée 7e pour ce qui est de l’huile d’olive à l’échelle mondiale.
Il regrettera qu’à Jijel il n’ait pas trouvé de l’huile d’olive au petit-déjeuner à l’hôtel. Il ajoutera que l’Etat a déjà consenti beaucoup d’efforts financiers mais qu’il reste aux professionnels de retrousser les manches et de redonner un nouvel essor à la filière. Il affirmera par ailleurs que «l’Algérie a une histoire avec l’olive» et s’étonnera qu’on continue à dire que l’olivier donne des olives par intermittence pour préciser que seul le sérieux et le travail professionnel permettent d’avoir chaque année une bonne récolte.
Il ne manquera pas aussi de dénoncer l’usage des sacs pour le stockage des olives. Pour cela il préconisera des rencontres de sensibilisation et de vulgarisation des techniques adéquates pour améliorer le rendement et la qualité de l’huile d’olive et participer ainsi dans le développement du pays.
Pour sa part, le président d’honneur Mahmoud Mendil insistera sur l’organisation de la filière et l’introduction de nouvelles formules de travail en intégrant des sous-traitants pour certains travaux.
Parlant des prix pratiqués sur le marché international, il avancera le tarif de 1 euro par kilogramme pour l’olive de table, soit 120 dinars avec le change normal et 200 dinars via le marché parallèle des devises. Quant à l’huile d’olive il donnera le prix de 3 euros par litre, soit 360 dinars au change normal et 600 dinars via l’informel, alors que certaines huiles ont grimpé jusqu’à 900, voire 1.000 et 1.100 dinars chez nous.
C’est celle-là la situation aujourd’hui, dira-t-il. Pour cela il estimera que la maîtrise du coût de production est essentielle et que les rendements sont faibles. Pour lui, le problème de l’olive qui est cultivé depuis 110 siècles chez nous est une question de travail. Et de lancer un appel pour une mise à niveau en premier avec notre histoire et nos aïeux pour ensuite aller celle liée au marché.
Abdelhakim Meftah, le président du conseil local, nous dira que cette journée vise une évaluation de la situation de la filière pour définir une nouvelle stratégie dans l’organisation et la coordination à l’échelle nationale. Il ajoutera qu’il y a lieu de revoir les pratiques pour améliorer la qualité de l’huile d’olive. Les oléiculteurs de la wilaya de Jijel, qui sont au nombre de 2.977, représentent 19% des agriculteurs. Il y a lieu de mentionner la présence de 104 oléicultrices qui représentent 3,5% des oléiculteurs.
Fodil S.
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Posté Le : 18/12/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Fodil S.
Source : elwatan.com du dimanche 16 décembre 2018