Algérie

Rencontre des chefs d?Etats du Maghreb



L?ombre de Washington et de l?Europe L?Algérie représente pour les USA « un pays important dans la région du Maghreb », avait souligné le professeur américain William B. Quandt, lors d?une conférence donnée au début de ce mois à l?ENA d?Alger. De la même manière, le secrétaire d?Etat tunisien, chargé des Affaires maghrébines, a déclaré, il y a une quinzaine de jours à l?APS, que « même les Européens veulent avoir un seul interlocuteur dans la région ». Slaheddine Jemmali est allé jusqu?à affirmer que « la situation n?est pas bloquée » au niveau de l?Union du Maghreb arabe (UMA). On comprend dès lors dans quel contexte se tiendra, en marge du sommet arabe du 22 au 23 mars en cours, la rencontre des chefs d?Etat maghrébins prévue en marge du sommet de la Ligue arabe. Une rencontre qui servira à « arrêter la date du prochain sommet de l?UMA », avait précisé le secrétaire général de cette organisation, en marge d?une conférence qu?il avait animée, fin février, à Rome. Pour Habib Boularès, présent d?ailleurs depuis avant-hier en Algérie, « il est clair qu?Alger va marquer une étape importante dans le développement de l?UMA future ». Un avis consolidé par le président tunisien dans un entretien paru hier dans le quotidien national L?Expression. « Nous avons grand espoir que notre rencontre à Alger, à l?occasion du sommet arabe, nous offrira l?opportunité de préparer le terrain à la tenue du sommet maghrébin à bref délai », a affirmé Zine El Abidine Ben Ali. Celui-ci précisera, à ce propos, que la reprise des « réunions périodiques » de l?organisation maghrébine est censée « parachever la mise en place de tous ses attributs et occuper la place qui lui revient dans le contexte des ensembles régionaux qui existent autour de nous ». C?est à juste titre que Rodriguo De Rato, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), avait préconisé plus d?intégration commerciale de l?UMA avec l?UE à travers « une libéralisation multilatérale des échanges », tout en plaidant en faveur d?une intégration économique régionale au Maghreb. Au cours de sa tournée en Tunisie, au Maroc et en Algérie effectuée au début du mois en cours, le patron du FMI est allé même proposer la tenue, d?ici à l?automne 2005, d?un séminaire régional sur la facilitation du commerce dans les pays maghrébins. Il est utile de rappeler que la rencontre entre les chefs d?Etat maghrébins a été, la première fois, évoquée le 21 février dernier par Abderrahmane Chalgham, ministre libyen des Affaires étrangères dont le pays préside actuellement l?UMA. A partir de la Mauritanie où il se trouvait, le diplomate libyen lancera : « Quand un sommet du genre (Ligue arabe) se tient et donne l?occasion à la présence des chefs d?Etat concernés, il est tout à fait normal que des rencontres comme celle-là (sommet maghrébin) aient lieu. » Il n?avait pas manqué d?annoncer, à l?époque, que Mouammar Kadhafi serait présent au sommet arabe d?Alger. Dans le même contexte, une rencontre aura lieu entre le président Bouteflika et le roi Mohammed VI qui devait arriver hier à Alger. « Avec la volonté d?Allah, il y aura un sommet algéro-marocain et cette rencontre sur la terre d?Algérie pourrait conduire à la tenue d?un sommet de l?UMA », avait indiqué, vendredi dernier sur la chaîne Al Jazeera, Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères.


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