Algérie

Rencontre décisive des élus jeudi à Alger



Le FFS refuse d?abdiquer Laissé seul dans l?arène, le FFS redouble d?actions pour faire face à la décision de dissoudre les Assemblées élues de Kabylie, confirmée hier en Conseil des ministres. Alors que le secrétariat national s?est réuni hier pour faire la synthèse des débats ayant eu lieu au sein des fédérations et passer en revue la situation politico-économique du pays, une rencontre décisive, qui regroupera les 890 élus du FFS, est prévue jeudi prochain au siège national du parti, à Alger. Lors de cette rencontre - qui verra sûrement une participation plus large au vu de l?importance de la question à traiter -, la direction du parti se penchera avec les élus sur la nature des actions à mener prochainement et sur le cachet à donner à la protestation qui a déjà commencé sous des formes multiples (rassemblement, sit-in, meeting et marche au niveau local...). L?idée d?une marche nationale sur Alger n?est pas à écarter. Car il s?agit d?une proposition émanant des militants et des élus du parti, qui veulent faire une démonstration de force dans les rues de la capitale, interdites aux marches depuis juin 2001. Selon Karim Tabou, secrétaire national chargé de la communication, l?option de « marcher » à Alger n?a pas été retenue officiellement par la direction. « Les formes que prendra la protestation contre ce coup de force juridico-politique du Pouvoir, dont les visées sont celles de disloquer toute une région, seront définies lors de la rencontre de jeudi. Reste que les actions à mener s?inscriront dans un cadre politique et pacifique », nous a-t-il expliqué hier. Au-delà des résultats de la prochaine rencontre des élus, le FFS demeure déterminé à aller jusqu?au bout de son combat pour « la démocratie ». Une chose que le parti de Hocine Aït Ahmed commence à admettre, c?est le fait que la mobilisation des militants du FFS, aussi large qu?elle soit, ne va pas contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision. Mais pour ce parti - qui existe depuis 1963 -, l?objectif de ces actions est plutôt de mobiliser les populations pour contrer le « projet du Pouvoir qui vise à destituer la démocratie dans cette région ». Le FFS considère la décision du gouvernement comme une « grave provocation » à la révolte de ses militants. « C?est la négation de la décentralisation des Assemblées locales, qui vont être mises sous la coupe du pouvoir central, sous le prétexte fallacieux de la non-représentativité des élections précédentes », a ajouté M. Tabou qui promet une durée indéterminée à cette mobilisation. Quant aux élections partielles qui s?annoncent dès la rentrée sociale, le FFS refuse d?agir dans la précipitation au risque de se jeter dans les bras de l?administration. « Nous y réfléchirons longuement », a indiqué encore M. Tabou qui s?interroge, au passage, sur les répercussions de l?amendement du code communal qui toucheront l?ensemble des partis politiques. Dans les deux cas de figure (boycott ou participation), le FFS poursuivra sa protestation afin de déjouer ce « complot ». Dans le même sillage, la section FFS de Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a appelé les citoyens de la région, dans une déclaration rendue publique hier, à « se mobiliser pacifiquement » contre ce qu?elle qualifie d?« entreprise diabolique et criminelle » et à rejeter « le diktat du Pouvoir et de ses supplétifs locaux ». En définitive, le plus vieux parti de l?opposition reste convaincu que l?amendement du code de commune répond, outre la dissolution des Assemblées élues de Tizi Ouzou et de Béjaïa, à une nouvelle vision centriste du pouvoir local. Aux yeux de M. Tabou, cette vision tend à transférer les pouvoirs des élus locaux, déjà fort réduits, à la présidence de la République.


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