Algérie

Rencontre-débat au TRB avec l'ex-président de l'APN, Karim Younès



Rencontre-débat au TRB avec l'ex-président de l'APN, Karim Younès
Le public était venu très nombreux, samedi après-midi, à la rencontre-débat avec l'ex-président de l'APN, Karim Younès, initiée par la Ballade littéraire au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa pour la présentation de son dernier ouvrage Aux portes de l'avenir. Vingt siècles de résistance. Cinquante ans d'indépendance, édité récemment chez Casbah Editions.La grande salle du TRB s'est encore une fois avérée exiguë pour contenir la foule d'admirateurs des deux sexes et de divers horizons politiques et intellectuels qui s'est déplacée des quatre coins de la wilaya pour rencontrer l'écrivain et homme politique. L'assistance s'est montrée particulièrement très attentive à la riche communication du conférencier. Intervenant à l'occasion de la célébration de Yennayer, jour de l'an berbère, hasard du calendrier, la rencontre-débat autour d'un ouvrage se déclinant comme une rétrospective sur la construction de l'Etat algérien qui montre que celle-ci est continuum qui s'est déroulé depuis des millénaires, pour Karim politique, le fil conducteur est vite trouvé. Profitant de l'occasion pour présenter ses vœux pour cette nouvelle année amazighe à l'assistance avec une pensée particulière à son très large public qui l'avait chaleureusement accueilli à l'occasion de ses sorties littéraires à travers les différentes wilayas du pays, l'auteur Karim Younès entame la présentation de son livre par ce haut fait historique en rappelant l'origine de Yennayer, une date qui remonte, selon lui, à la fondation de la 22e dynastie pharaonique par le Berbère Chichnak. Poursuivant la présentation de son ouvrage, appuyé par des explications sur des situations et des faits historiques entrecoupés d'anecdotes, l'ex-président de l'Assemblée populaire nationale (APN) fait la synthèse de l'Histoire algérienne plusieurs fois millénaire. Karim Younès s'interroge, à travers un périple historique depuis l'antique Numidie jusqu'à ce Cinquantenaire de l'indépendance, sur l'incapacité du pays à accéder au niveau d'autres nations et préconise le changement, à la lumière des erreurs passées, pour un avenir meilleur.Pour l'ex-président de l'APN, Karim Younès, «l'Algérie de demain doit se réécrire en urgence et faire en sorte que désormais l'évocation des charlatans ne dépasse pas la première virgule de son histoire contemporaine». Parlant de son nouvel habit d'écrivain et de ses deux ouvrages, Karim Younès dira «mes deux livres sont ceux d'un homme libre, libéré des contraintes d'une appartenance organique qui exige respect des fondements disciplinaires. Mes livres sont ceux d'un homme qui ne rend désormais compte qu'à sa conscience, le seul phare qui guide ma vie».Durant deux heures, Karim Younès a eu à échanger dans un climat convivial et amical avec son nombreux public. Intervenant dans un contexte politique particulièrement bouillonnant à quelques jours de la convocation du corps électoral pour les prochaines présidentielles d'avril 2014, la présence de l'ex-président de l'APN n'a pas échappé à l'inévitable question de certains de ses admirateurs sur sa position sur cette prochaine échéance électorale. A un intervenant qui lui demandait pourquoi il n'envisagerait pas de se porter candidat à la magistrature suprême , la réponse de Karim Younès, lourde de sens, est sans équivoque : «Le passage du témoin c'est maintenant. Ma conviction est qu'il appartient aux jeunes de 35 à 55 ans à prendre le flambeau», a répondu l'ancien président de l'APN tout en faisant part de ses profondes convictions en répondant à un autre jeune qui l'interrogeait comment il entrevoyait l'avenir du pays que «désormais l'interrupteur est entre les mains du peuple. S'il veut la lumière c'est aussi simple». Sans commentaires. Karim Younès a appelé dans son intervention, entre autres, les autorités locales, à rendre hommage par devoir de mémoire à travers la réalisation «d'un cimetière des Braves» au niveau du lieudit les Oliviers à Béjaïa aux 4150 combattants béjaouis, morts, fait-il observer, en une journée dans une bataille, en 1510 durant la période de l'invasion espagnole.La rencontre-débat avec Karim Younès s'est poursuivie dans le hall du TRB durant deux longues heures par une séance dédicace de son dernier livre. Une longue chaîne d'admirateurs s'est hâtée pour se faire signer l'ouvrage et rencontrer l'homme politique et homme de culture.




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