Algérie

Rencontre d'affaires Algérie-Italie Des projets, en attendant le concret



Trente-cinq chefs d'entreprises italiens ont fait le déplacement à Alger. Ils sont, depuis hier, à l'hôtel Mercure, pour discuter avec leurs homologues algériens d'opportunités d'affaires à mettre en place dans plusieurs secteurs. La première journée de cette rencontre d'affaires Algérie-Italie a été inaugurée hier matin en présence du ministre de la PME, Mustapha Benbada, et l'ambassadeur d'Italie à Alger, M. Giampaolo Cantini. Cette rencontre est organisée sous l'égide de l'Institut italien pour le commerce extérieur, en collaboration avec la Chambre de Milan et la région de Lombardie. Quelque 600 rencontres bilatérales sont prévues jusqu'à la fin de la journée d'aujourd'hui. 200 entreprises algériennes ont confirmé leur participation. Côté organisations patronales, elles sont également plusieurs y prendre part. Il s'agit notamment du Forum des chefs d'entreprises (FCE), de la Confédération algérienne du patronat (CAM), du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI). Mustapha Benbada a révélé, lors d'un bref point de presse, que son département a ciblé quelque 400 projets potentiels d'investissement hors hydrocarbures, dont une quinzaine « à mettre en oeuvre prochainement ». Ces dossiers seront présentés aux entreprises italiennes. Les principaux secteurs visés sont la sidérurgie, la métallurgie, l'agroalimentaire, le bâtiment, et les travaux publics. Le ministre a également émis le voeu que les Italiens investissent dans les secteurs bancaires et des assurances. Pour Réda Hamiani, les PME algériennes «sont trop faibles, trop petites, et trop familiales» ; elles ont, par conséquent, «besoin d'aide». S'adressant aux entrepreneurs italiens, le président du FCE les a invités à se positionner pour les privatisations en cours en Algérie et à choisir des «plateformes algériennes» pour aller vers le marché africain. La délégation d'hommes d'affaires italienne devra se rendre demain à Blida pour rencontrer les membres de la CEIMI afin d'y «prospecter de nouvelles opportunités d'affaires». A noter qu'en 2007, les échanges commerciaux entre les deux pays ont totalisé plus de 11 milliards de dollars. L'Italie est le 2e fournisseur de l'Algérie avec 2,36 milliards de dollars, contre 8,94 milliards d'exportations algériennes, constituées en majorité de gaz naturel. D'ailleurs, on avoue, côté italien, qu'en dehors du secteur des hydrocarbures, «beaucoup reste à faire». Reste à espérer que, durant ces deux journées, les chefs d'entreprises algériens pourront convaincre leurs homologues italiens d'investir et d'entrer en coopération. Car, à entendre certaines interventions algériennes, il manque énormément de clarté et de visions précises des domaines et des potentialités d'investissements en Algérie. Les Algériens ont 48 heures pour convaincre. A moins qu'ils attendent d'aller à Milan pour une autre rencontre d'affaires prévue dans quelques mois.


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