Pas moins de 8.000 titres sont édités annuellement en Algérie, a indiqué le directeur général de la Bibliothèque nationale M. Azzeddine Mihoubi, lors de son intervention inaugurale du colloque international sur « Le livre, vecteur d'ouverture de la culture islamique », organisé mercredi et jeudi derniers à Tlemcen, en hommage à Mahmoud Agha Bouayed, connu sous le nom de « l'Homme livre ». Azzeddine Mihoubi n'a pas manqué de brosser un tableau sur la situation du livre depuis l'indépendance à ce jour, où a-t-il rappelé, en 1970, on éditait que quelque 150 titres. «Aujourd'hui, l'Algérie a fait un grand pas dans ce cadre, et l'on assiste à une multiplication d'éditions, grâce aux efforts de l'Etat dans ce sillage» a-t-il affirmé, tout en précisant que les livres sur l'Histoire sont les plus lus, suivis des livres culturels et en troisième position, les titres scientifiques. «La lecture qui était tout d'abord perçue par le public comme un «plaisir», est vécue comme une «nécessité». «Il est absolument nécessaire d'encourager l'accès aux bibliothèques pour les enfants, puisque la formation à la lecture doit commencer tôt» a-t-il souligné .Le DG de la bibliothèque national n'a pas manqué lors de son intervention d'évoquer les moments forts de Mahmoud Agha Bouayed qui s'est beaucoup investi dans le domaine de la culture et du livre.Ce colloque qui s'inscrit dans le cadre de la manifestation de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011» a été marqué par 23 conférences, entre autre «L'extraordinaire symbiose entre le Dr Bouayed et le livre à travers les témoignages de l'un de ses fils» qui a été donnée par Bouayed Kamel Aflah ; «L'œuvre de Mahmoud Bouayed à la bibliothèque nationale», signée Mme Zhor Lemkami. «Quelques bibliothèques parisiennes et leur rôle dans l'accès à la connaissance du monde arabe» par Chantal Chanson Jabeur…. «Contribution, l'étude d'une politique éditorial nationale» présentée par Terrar Abdelkrim.L'objectif de cette rencontre scientifique vise la nécessité de trouver une vraie politique dans ce sens pour, d'une part, développer très tôt chez les jeunes, les habituer à la lecture, mais surtout leur inculquer le goût de lire, pour que se maintiennent de façon durable, les habitudes de lecture. En effet, le devenir social et culturel d'une société moderne comme la nôtre, toujours plus complexe et exigeante, nous oblige à faire de la lecture, une priorité. Cette priorité devrait aussi àªtre celle de tout citoyen qui entend participer activement à la vie culturelle et sociale de son milieu. Ainsi, ultimement, l'acteur principal de cette politique, son fil conducteur, demeure le lecteur. Cette politique selon les analyses des intervenants invite à la lecture le citoyen de tout âge et partout en Algérie. Parce que la lecture est au bon lecteur, mais de le demeurer. Prendre le temps de lire, c'est prendre le temps d'apprendre, de faire des découvertes, de se faire plaisir. N'a-t-on pas dit que «Trois choses font un savant homme, la lecture, la conversation et la rêverie; l'une enrichit la mémoire, l'autre polit son esprit et la dernière forme son jugement».Les intervenants ont également parlé de la bibliothèque perçue avant tout, comme ce complément essentiel de l'école, car c'est en s'aventurant dans les rayons, qu'on peut trouver ce qu'on cherche. Le livre n'est autre qu'un miroir, les livres nous réfléchissent. On se laisse happer par le flot des mots, des images en cascade que nous offrent les écrivains. Enfin, nous aurons le temps de nous baigner dans cette douceur, de jeter les amarres sur des terres inconnues.Cette manifestation faut-il le rappeler a été marquée également par une exposition de manuscrits et livres qui retrace les axes du colloque outre des écrits du Dr Mahmoud Bouayed. En marge de cette rencontre, un film documentaire intitulé «Mahmoud Bouayed l'homme livre » réalisé par Mrah Abdelatif a été projeté en avant première.
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Posté Le : 19/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Medjahdi.
Source : www.horizons.com