Algérie

Rencontre Benghebrit avec les syndicats de l'Education



Rencontre Benghebrit avec les syndicats de l'Education
Le secteur de l'éducation qui a pris la part du lion avec un budget de plus de «200 milliards de dinars» est progressivement en train d'être dépoussiéré d'une gangue qui a complètement dénaturé sa vocation.C'est à peu près ce qu'a souligné hier sur les ondes de la radio nationale la ministre de l'Education Nouria Remaoun Benghebrit qui veut faire coup double dans les prochaines semaines: faire signer aux syndicats une charte de l'éthique et opérer une grosse opération de régularisation de l'ensemble des corps de métiers du secteur. Commentant la réunion de dimanche avec les représentants des syndicats du secteur, elle a estimé que ‘'nous avons montré (aux syndicats) la volonté du gouvernement de régler tous les problèmes'', et ‘'on espère qu'il s'agit là de l'ouverture d'une nouvelle ère dans les relations'' entre les deux parties. Pour la ministre, «les efforts sont très importants''. Elle relèvera que ‘'la situation actuelle de notre école exige une mobilisation et un engagement permanents de l'ensemble de la communauté''. Expliquant que les revendications des syndicats sont globalement justifiées, elle a qualifié néanmoins de ‘'complexe'' la situation du régime indemnitaire. ‘'Nous n'avons pas osé en parler, car il y a la promotion dans le grade, le paiement des salaires, la formation, l'action sociale, et cela concerne 60% des personnels en fonction aujourd'hui dans le secteur de l'éducation''.Selon la ministre, ‘'il y avait donc des dysfonctionnements liés à la mauvaise gestion sur le terrain, comme par exemple des personnels qui n'étaient pas titularisés, pas payés, (et) cela fait partie de la mauvaise gestion à l'échelon local''. Pragmatique, Benghebrit explique ainsi que ‘'cela a un coût, cet effort que l'Etat est en train de mener vis-à-vis de l'éducation prouve que cet secteur névralgique mérite ces préoccupations''. Rassurant les corps des personnels du secteur, elle a souligné ‘'toutes les mesures ont été prises en relation avec le ministère, et la Fonction publique pour les revendications recevables, et les dysfonctionnements et la mauvaise gestion ont été réparées'', affirme-t-elle avant de préciser que ‘'l'essentiel des revendications présentées par les syndicats ont été aujourd'hui résolues'', relevant qu'un nombre important de fonctionnaires ouvraient droit à une promotion. Après étude des dossiers, a-t-elle annoncé, 400 personnes sont concernées par la régularisation des cadres, 81.000 personnes au titre des concernés par les rappels, 50.000 chefs d'établissements et intendants au titre du régime indemnitaire, 45.000 promotions dans le grade pour le corps des enseignants jusqu'à 2017, 57.000 régularisations pour les corps en voie d'extinction et, enfin, 18.000 personnes au titre des adjoints de l'éducation et superviseurs. ‘'Cela fait un chiffre important. Le fait de régulariser cette situation va apaiser le secteur. On mène de front la résolution de la question principale qui est la gouvernance au niveau central et local'', affirme-t-elle par ailleurs. Concernant son projet de charte de l'éthique qui a été au début refusé par les syndicats, elle a annoncé qu'elle sera en principe signée à la mi-novembre et ‘'qu'on était au début un peu pressé de conclure cette charte ; cela a pris du temps et il a fallu que les enseignants en discutent''. ‘'Six syndicats sont prêts à signer cette carte, et d'autres ont demandé du temps'', relève-t-elle avant de suggérer d'amener ‘'nos syndicats à mettre sur la table cette charte pour permettre à tous d'exercer leur métier. Il y a, selon elle, un consensus de l'ensemble des syndicats sur cette éthique pour faire de l'école algérienne une école de l'excellence, car on ne peut travailler avec des circulaires''.Par ailleurs, elle a annoncé que face au problème du manque d'effectifs et la non réintégration d'enseignants à leurs postes de travail, 45.000 enseignants vacataires par an sur trois ans seront recrutés pour suppléer l'absence d'enseignants dans les écoles. Quant à la violence au sein de l'école algérienne, elle a tout simplement botté en touche, ne donnant pas d'explication rationnelle, se contentant de signaler la mise en place d'une ‘'énième'' commission pour examiner et résoudre ce phénomène. Même réponse évasive sur la dramatique question de la maltraitance des élèves par les enseignants, les renvoyant en fait dos à dos, estimant qu' ‘'il faut stopper cette dérive. La violence dans une école est une violence de trop''. Enfin, sur la date du baccalauréat, la ministre de l'Education nationale a confirmé que cet examen de fin de cycle se déroulera comme prévu, même au mois de ramadhan qui ‘'fait partie de nos valeur''. Mais, ‘'ce qui est important, c'est que les examens ne se chevauchent pas sur deux organisations différentes (ramadhan et temps normal). Il faut que l'examen puisse se dérouler dans la même organisation et que l'année scolaire se déroule dans la normalité''.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)