L’avenir se présente avec optimisme pour la renaissance de cette musique classique de notre patrimoine qui semble disparaître avec l’âge avancé des maîtres. Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui assurent une bonne relève ' Il est souhaitable d’être optimiste pour caractériser tout travail et production artistique. Bien évidemment que la relève est assurée vu qu’il existe des écoles de musique andalouse et des associations à travers le territoire national. Par conséquent, ces actants veillent à transmettre ce précieux patrimoine. Certains spécialistes estiment qu’il y a trop d’associations de musique andalouse. Il est de ce fait impératif, selon eux, de mettre en place une nouvelle structure d’apprentissage de la musique andalouse. Qu’en pensez-vous' Comme dit l’adage populaire, plus il y a de fous, mieux on s’amuse. Ces associations doivent être bien encadrées par des spécialistes, des connaisseurs. Je pense au travail de fond qui doit être perpétué au sein du mouvement associatif. Quel est votre sentiment de voir les trois écoles de musique andalouse (Sanaâ), (Malouf), (Gharnata) rassemblées dans un même orchestre appelé l’ensemble national de musique andalouse dirigé par Rachid Guerbas ' C’est une question récurrente. Au fond de moi-même, je peux dire que c’est autant de style, autant de richesse. A mon sens, regrouper ces trois styles ne donnerait pas la meilleure image de notre musique. Je crois qu’il faudrait mieux développer les techniques de chant, d’instrumentation et effectuer des recherches dans chaque région afin de bien situer cet art à son niveau, ce qui pourrait enrichir davantage le travail qui a été entamé par nos aînés. A propos de l’introduction de nouveaux instruments de musique par certaines troupes ou orchestres, comme le violoncelle, la contrebasse et le saxophone. Approuvez-vous cette démarche ' On dit souvent que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Personnellement, je suis contre l’introduction d’instruments à dominantes sonores. C’est-à-dire, il est agréable d’écouter lors d’un récital, le son de la kouitra, du violon et non pas du son du banjo, qui est, avec tout le respect que je dois à cet instrument, un son écrasant et éclipse les autres instruments. Peut-on associer la musique arabo-andalouse à des paroles soufies. Qu’en pensent, selon vous, les puristes de Tlemcen ' Je ne peux pas répondre à la place des puristes de Tlemcen, pour ma part, je dirai qu’on peut associer la musique arabo-andalouse à des paroles soufies. A un moment de l’histoire, la musique arabo-andalouse a été persécutée. Elle a trouvé refuge dans des zaouïas. Par conséquent, une partie non négligeable de ce patrimoine a été conservée dans des zaouïas. Des projets ' Notre association a été créée en avril 1964. Nous nous assignons, grosso modo, à former des jeunes, à la conservation, la persévération et à la diffusion de ce patrimoine. On compte enregistrer deux noubas. Il s’agit de la nouba Zidane et la nouba Ghrib. Ces deux enregistrements paraîtront incessamment.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Entretien réalisé par S. Sidhoum.
Source : www.horizons.com