Rencontre avec le comédien Amine Boumediène : «Ça me gêne que l'on me compare à Kamel Bouakaz»

Le film «Essaha», du cinéaste Dahmane Ouzid, a retenu l’attention de plusieurs spectateurs. Il est même passé à la télévision. Rencontre avec l’un des comédiens de cette production. Amine Boumediene. Un jeune homme imposant et au franc parler. C’est grâce à son rôle dans ce film qu’il a reçu le prix de l’interprétation masculine au dernier Festival du film arabe d’Oran. Le jeune comédien algérois a également joué dans les films « Des ailes brisés » de Roschd Djigouadi, «Parfum d’Alger» de Rachid Belhadj et dans la série «TV Zenka Story» de Yahia Mouzahem. Il a aussi versé dans la musique, particulièrement  dans le rap où il est connu sous le pseudo de Amine «Larage» et il a, à son actif deux albums et plusieurs singles. Artiste polyvalent, Amine Boumediène a aussi fait du théâtre au sein de l’association «Mustapha Kateb» d’Alger. Amine Boumediene nous livre sa vision élargie de cette expérience qu’il qualifie de «sublime». Il  répond naturellement à nos questions. Certains spécialistes de l’audiovisuel algérien voient en vous le «sosie» de l’humoriste Kamel Bouakaz. Que répondez-vous à cela ' Kamel Bouakaz est un excellent comédien mais chacun de nous est différent de l’autre. Cela me gène que l’on me compare souvent à Kamel Bouakaz. Si aujourd’hui, on me compare à mon collègue Bouakaz, cela s’explique par le fait que l’on est tous les deux humoristes algérois.  Vous avez campé dans la comédie musicale «Essaha», le personnage de «Kawazaki», un rôle important et complexe à la fois. Quels sont les leçons et les messages que vous avez voulu donner ' Cette fiction se propose de donner des fresques de la jeunesse algérienne dans ses aspects les plus significatifs et les plus larges, les rapports entre les jeunes et le monde du travail, la marginalisation, l’amour et le couple, le choc des générations, l’amitié, la peur, la terreur… en clair, les différentes étapes de la vie.  L’histoire de cette fiction, tourne autour d’un groupe de six jeunes désœuvrés habitant une cité populaire qui passent la majeure partie de leur temps dans une cour aménagée en lieu de création et d’innovation artistique. Leur rêve est de concevoir une comédie musicale, faire une tournée internationale et devenir célèbres. Hélas, les conditions sociales dans lesquelles ils vivent, les obligent à faire face à moult contraintes relatives au chômage, célibat, crise de logements et oisiveté. Un autre groupe de jeunes filles débarque soudainement dans la cité. C’est à partir de là que la trame du film laisse apparaître un nouveau conflit, celui des sexes. Ce film traite-t-il la relation hommes-femmes ' Dans cette comédie musicale, la relation entre hommes et femmes est débattue par des déhanchements, tantôt modernes et tantôt traditionnels. Comment définiriez-vous le travail d’un comédien 'Un travail riche et complexe à la fois. C’est une sorte de fusion de multiples visions. Il convient de signaler que c’est un travail très enrichissant. Pour moi, l’art constitue une passion. J’estime qu’il est indispensable d’exercer un métier par vocation.  Quelles sont les qualités dont doit faire preuve un bon comédien'Travail, rigueur et modestieDes projets en vue ' Je participe actuellement dans une sitcom intitulée «Khalti Lalahoum», qui sera probablement diffusé durant la deuxième semaine de ce mois de ramadan. Je joue le personnage de Ahmed. Un jeune artiste qui tente de fonder un foyer. Cependant, il fera face à moult contraintes socioprofessionnelles. J’ai dernièrement écris un court métrage intitulé «Midi». Je viens de le déposer au ministère de la Culture.