Algérie

Rencontre avec Fred Hilgemann, réalisateur du film «Le carnaval de Kwen» : «Dans ce documentaire, j'apporte un regard externe»



Rencontre avec Fred Hilgemann, réalisateur du film «Le carnaval de Kwen» : «Dans ce documentaire, j'apporte un regard externe»
Après des études en histoire et en sciences politiques, Fred Hilgemann décide de changer radicalement de parcours professionnel pour laisser libre cours à sa créativité. Auteur, réalisateur, cadreur et monteur, il scrute quelques pays tels que le Brésil et le Burkina Faso où il explore diverses formes de l'action politique. Explications. Pouvez-vous nous résumer le scénario du film et d’où vous vient le titre ' Tout d’abord, je remercie l’accueil qui m’a été réservé à mon arrivée à Alger. En plus de la beauté du site, les citoyens sont courtois et aimables. Au fait, le choix du titre n’est pas fortuit. J’ai sélectionné sciemment ce titre pour illustrer un mode de vie, une tradition, une fête, un échange, car ce carnaval est un moyen pour honorer les ancêtres et c’est aussi un moyen pour les jeunes villageois de revendiquer auprès des autorités locales.   Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées durant le tournage de ce film 'J’ai eu des difficultés d’ordre technique au Burkina Faso, dans un village distant de 200 kms de Ouagadougou, nous étions privés d’électricité. Puis il y a eu  ce facteur culturel car il m’a été offert peu  de temps pour m’imprégner de la culture burkinabaise. Puisque  aucun des villageois n’a apporté d’explications concernant ce rite. J’ai donc effectué une enquête avant de procéder au travail.      En visualisant votre film, on retient plusieurs actions dont les entraînements sur la plage, les improvisations musicales et l’introduction de la Copeira. Pourquoi ce besoin artistique ' Il est vrai que l’on décèle quelques notes de musique dans ce film. Cependant,  il ne faut pas amalgamer car ces plans découlent de mon premier film documentaire réalisé dernièrement. Je dois admettre que l’introduction du facteur musical m’enchante et me captive pour agrémenter mon produit. Je suis très sensible à la musique.     Dans le cinéma, ce qui est important c’est la liberté de jouer et d’improviser sur scène, comment cette libération se traduit-elle dans votre interprétation 'En tant que documentariste, je travaille à l’aide de matériaux réels. Je ne peux pas inventer toutes les scènes, car mon but est de parvenir à transmettre des messages aux spectateurs. Dans ce film documentaire, j’apporte un regard externe. C’est-à-dire, le regard d’un citoyen occidental face à ce carnaval, cette tradition.     Quelles sont les qualités requises pour être un bon réalisateur de documentaire 'Une question difficile. J’estime qu’il faudrait être patient pour atteindre ses objectifs. Il est important de savoir écrire et d’avoir des idées et des scénarios convaincants. Autre qualité, il est impératif d’être à l’écoute de son entourage.     Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui voudraient travailler dans l’audiovisuel 'Pour ma part, il ne faut pas attendre un signe ou une opportunité pour travailler. Il faut croire en son potentiel puis foncer. Quelles que soient les conditions de travail, bonnes ou mauvaises, il ne faut pas baisser les bras.  Quels sont vos projets et quelles sont vos ambitions futures pour les années à venir ' Je compte préparer un autre film documentaire «Les peuples de l’anneau », qui traite de la période néolithique en France et en Afrique. Ce film qui est tourné au Mali, met en exergue le travail des archéologues. Il sortira avant l’été prochain, par EKLA Production.  


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