Algérie - Revue de Presse

Rencontre à Alger pour relancer la paix


Des émissaires du gouvernement malien et des rebelles touareg maliens sont présents à Alger pour relancer le processus de paix dans le nord du Mali, a appris l'AFP jeudi dernier de source proche du médiateur algérien. « La délégation du gouvernement malien est là (à Alger). Les représentants de tous les rebelles touareg (maliens) sont également à Alger », a déclaré à l'AFP un responsable du comité de suivi de l'Accord d'Alger, signé en juillet 2006 entre les deux parties pour la paix dans le nord du Mali.Lors des présentes négociations, le rôle déterminant de facilitateur sera évidemment assuré par le médiateur, en la personne de l'ambassadeur de l'Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraieb. Ce dernier, pour préparer le terrain de sorte à n'oublier aucun détail, se trouve à Alger depuis le lundi 14 juillet, selon le quotidien malien Le Républicain. Une première réunion entre officiers supérieurs algériens et maliens autour de la mise en place de patrouilles militaires mixtes et d'échanges d'informations et de renseignements pour une meilleure sécurisation de la zone limitrophe, qui a commencé lundi 14 juillet, a pris fin le mercredi 16 juillet suivant, selon le site d'information malien KIdal.info.La délégation algérienne, dirigée par le général Amrani Ammar, a quitté Bamako dans la nuit du même mercredi à bord du vol d'Air Algérie, emprunté également par le général Kafougouna Koné et sa délégation, venus à Alger dans le cadre de l'évaluation de l'Accord d'Alger du 4 juillet 2006. « Grâce à un effort de médiation en amont, tous les groupes armés ont été convaincus de revenir à l'accord d'Alger et ils y sont effectivement aujourd'hui. Une concession que la partie gouvernementale doit comprendre comme un signal attendu des deux côtés. Pour être clair, les représentants du gouvernement malien doivent s'inscrire dans une logique de concession », explique le même quotidien dans son édition de jeudi dernier. La délégation malienne est conduite par le ministre de l'Administration territoriale, le général Kafougouna Koné.Selon le quotidien El Khabar, le chef du gouvernement algérien Ahmed Ouyahia doit superviser les négociations directes entre Bamako et les rebelles. En 1992, M. Ouyahia, alors directeur général de la division Afrique au ministère des Affaires étrangères, avait mené avec succès la médiation dans le conflit de l'Azawad qui opposait le gouvernement malien et les Touareg.Les négociations ont débuté hier. Selon une source proche de la rencontre, le début des entretiens directs entre les protagonistes devrait être laborieux à cause des positions actuelles de chaque camp. 92 militaires maliens sont aux mains des groupes rebelles touareg du nord du Mali, selon des sources concordantes. « Ils sont 92 otages militaires maliens entre les mains des rebelles touareg », ont affirmé à l'AFP plusieurs membres du comité de suivi de l'Accord d'Alger. « Ils (les otages) sont détenus dans le Sahara », a précisé de son côté à l'AFP un responsable de la rébellion touareg malienne. Ces militaires maliens ont été pris en otage en avril et mai derniers.Les conditions de BamakoLa partie gouvernementale exige, avant toute véritable décrispation sur le terrain, la libération de plusieurs dizaines de ses militaires retenus en otage par la rébellion, le démantèlement des bases des rebelles et la remise du matériel militaire et des armes de l'armée régulière emportés par ces derniers lors des différents affrontements avec l'armée régulière.Les exigences des rebelles touaregLes rebelles demandent notamment que l'armée malienne allège son dispositif militaire dans le nord du Mali et que le médiateur algérien prenne la tête du comité de suivi des Accords d'Alger, jusque-là dirigé par un responsable malien.L'Accord d'Alger (2006)Il prévoit le retour à la situation antérieure à l'insurrection touareg du 23 mai, en ce qui concerne le dispositif militaire. Il prévoit également la mise en place d'unités spéciales composées des éléments intégrés et des militaires de l'armée, sous la tutelle de la hiérarchie militaire du ministère de la Défense.
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