Rencontre à Alger avec le représentant du FDLP

Alors que les Israéliens vivent dans leur Etat depuis 66 ans, le peuple palestinien, lui, en est privé et vit sous occupation ou dans l'exil forcé.L'offensive sanguinaire de l'Etat hébreu sur le peuple palestinien, qui se poursuit toujours dans la bande de Gaza, est dénoncée avec force par le représentant du Front démocratique de libération de la Palestine à Alger (FDLP), Mohammed El-Hamami. "Ces six dernières années, les attaques meurtrières d'Israël contre Gaza et la Cisjordanie sont cycliques", a révélé ce dernier, dans la soirée du vendredi 18 juillet, lors de la rencontre de solidarité organisée au siège du Parti socialiste des travailleurs (PST), sis au boulevard Zighout-Youcef (Alger). Il a informé que le pilonnage israélien sur la bande de Gaza a fait beaucoup de morts, plus de 280 morts en une semaine, dont près de 40% sont des enfants. Selon lui, cette énième escalade militaire ciblant des civils palestiniens et l'usage des moyens "disproportionnés" par l'armée israélienne sont des preuves supplémentaires qui mettent les Nations unies devant leurs responsabilités. "La folie sanguinaire d'Israël doit cesser", a déclaré M. El-Hamami, en rappelant certains éléments du conflit israélo-palestinien.Il faut savoir que dans le contexte des années 1930, grâce à l'aide de la Grande-Bretagne (qui avait reçue le mandat de la Palestine) au mouvement sioniste, et à l'action du Yishouv (communauté juive installée en Palestine), l'immigration juive en "Terre sainte" s'est mise en marche et se poursuit à ce jour. Le 29 novembre 1947, l'AG de l'ONU, par 33 voix contre 13 et 10 abstentions, recommanda le partage de la Palestine en 2 Etats indépendants, palestinien et israélien. L'année suivante avait enregistré la création d'Israël et l'apparition du conflit opposant les Palestiniens à l'Etat hébreu. Alors que les Israéliens vivent dans leur Etat depuis 66 ans, le peuple palestinien, lui, en est privé et vit sous occupation ou dans l'exil forcé. "Les 22 ans de négociations avec Israël ont permis à celui-ci de renforcer ses positions", a constaté amèrement M. El-Hamami. Ce dernier a, en outre, fait savoir qu'il ne croit pas à l'offre de trêve de l'Egypte, qui invite Israël et les factions palestiniennes à cesser les hostilités. Selon lui, le moment est venu pour que "la position des pays arabes et de la communauté internationale soit claire", quant au problème d'occupation des terres palestiniennes. Il a, cependant, appuyé les revendications du président palestinien, Mahmoud Abbas, demandant l'arrêt total des attaques israéliennes, tant aérienne, maritime que terrestre, ainsi que l'ouverture des postes de contrôle frontaliers pour faciliter le passage dans Gaza qui est sous blocus. "Il s'agit de frappes israéliennes contre le peuple palestinien et non pas contre Hamas", a soutenu l'intervenant, persuadé que les agressions menées par l'Etat hébreu et l'embargo imposé au peuple palestinien visent à "arracher plus de concessions aux Palestiniens".Le membre du comité central du FDLP a également insisté sur la nécessité d'un "dialogue national inter-palestinien" et la sauvegarde de l'unité nationale, notant que "Hamas, membre de l'organisation des Frères musulmans, fait partie du peuple palestinien et du projet de libération nationale". Par ailleurs, il a proposé la tenue d'une "conférence internationale de la paix", pour remettre sur les rails le caractère "colonial" du conflit et mettre en échec les partisans de "la bipolarité : Israël-Hamas". "Le peuple palestinien a le droit de vivre dans son Etat indépendant comme les autres peuples", a-t-il affirmé, en appelant à des "pressions internationales" contre l'occupant israélien.H. A.NomAdresse email