Comme attendu, le docteur Rachid Hanifi, président du Comité olympique algérien (COA), a retrouvé, hier matin, les gens de la presse, lors du Forum du quotidien national Liberté pour revenir dans le détail sur les péripéties ayant jalonné la vie interne du COA avant les joutes olympiques.
En entame de sa longue intervention, il a rappelé aux présents qu'il s'est astreint à une obligation de réserve pour ne pas perturber les athlètes concernés par ce rendez- vous planétaire. Aussi, sa décision était voulue pour répondre aux recommandations du Comité international olympique (CIO) adressées à tous les comités nationaux olympiques afin de maitenir la sérénité chez les sportifs et «geler» les conflits internes. Ensuite, l'orateur a fait un flash-back sur son arrivée à la tête du COA. Il dira qu'après son élection, un membre de cette instance a été désigné pour suivre le dossier de la participation algérienne à ces Jeux londonniens comme le stipule le CIO. Il avoue avoir été surpris quand le ministère de la Jeunesse et des Sports a, juste après, composé un comité ministériel «parallèle», dirigé par le directeur général des sports, à savoir Hocine Kennouche. «Pour ne pas envenimer la situation, enchaîne-t-il, le COA n'a pas fait d'objection.» Ensuite, le MJS a, sur demande du COA accepté la création mixte (MJS-COA). D'ailleurs, il précisera que cette structure où il y avait seulement un seul membre du COA s'est réunie rarement. Rappelant à l'assistance son expérience acquise dans la commission de préparation des Jeux de 2008, il a mis le doigt sur l'importance du travail que devait accomplir ledit comité. «Pour moi, souligne-t-il, le suivi n'a pas eu lieu correctement.» Il argumente son grief par le fait que M. Kennouche ne pouvait allier la gestion de sa direction ministérielle et celle du comité. Ensuite, le docteur Hanifi a lancé un pavé dans la mare en affirmant qu'aucune somme n'a été versée dans les comptes du COA jusqu'à présent. «Sur la base prévisionnelle du COA, rappelle-t-il, le COA a adressé une demande spécifique au ministère des Finances via le MJS mais cette subvention n'a jamais été débloquée.» Sur le financement de ce rendez-vous londonnien, le docteur affirmera qu'il a été effectué à partir des rentrées d'argent venant du sponsoring. Cependant il ne peut nier que le mois d'après son élection, le MJS a versé au COA 6 millions de dinars pour faire face aux urgences financières et 1 autre milion de dinars a été consacré à l'organisation de la semaine olympique. De plus, le patron du COA a révélé que l'équipementier chinois Peak a versé 15 000 dollars au COA alors qu'Air Algérie a donné 20 billets gratuits avec une réduction de 50 % pour les billets d'avion sans oublier le CIO qui a pris en charge le président et le secrétaire général du COA lors des Jeux olympiques. Sur la crise interne au COA, le docteur Hanifi regrette que pareille crise ait eu lieu en cette période précise. Après avoir fait part de la génèse de la situation conflictuelle, il informera les présents des correspondances adressées au CIO par les contestataires et celles du CIO qu'il juge comme des réponses «cinglantes» à leurs expéditeurs. D'ailleurs, il avoue être «malade» de cette internationalisation de la crise «algéro-algérienne ». Poursuivant, il révélera qu'une tentative de médiation de deux personnalités olympiques nationales, à savoir MM. Abdennour Beka et Si Mohamed Baghdadi, n'a pas connu de suite après son rejet par le MJS. La suite de ce feuilleton sera repris par le Trbunal arbitral sportif (TAS) qui a réuni, le 26 juin dernier, les deux parties en conflit, autour d'une table pour «crever» l'abcès ou du moins aller dans le sens de son règlement. Ce conclave débouchera sur une réunion du bureau exécutif du COA où la tension n'a pas baissé d'un iota. En effet, l'orateur a rappporté que des divergences sont apparues, entre autres, sur le dossier de préparation des JO, sur le recrutement de «conseillers» du président. Abordant la question «délicate» de l'évaluation de la participation algérienne à Londres, il fera savoir qu'elle ne peut être effectuée que par les fédérations sportives ayant eu des sportifs qualifiés. Il dira à ce propos que des critères spécifiques doivent englober les précédentes participations olympiques algériennes. Sur la suite à donner à cette crise, le docteur Hanifi dira qu'une réunion du bureau exécutif du COA devait se dérouler hier mais elle a été annulée faute de quorum. Aussi, il donne rendezvous à tous les membres de la famille olympique le 29 septembre prochain, date de l'assemblée générale ordinaire du COA. Pour l'intervenant, ce conclave est statutaire et mieux indiqué dans de pareilles situations. A des questions de confrères, le président du COA rétorquera que le MJS est en train de «fagocyter» le COA à des desseins inavoués. «Je pensais, à mon arrivée, que le COA devait être autonome tout en collaborant avec le MJS mais non pas être son exécutant. » Estimant que les statuts du COA ne défendent pas son président, il réaffirmera son intention de ne pas briguer un autre mandat.
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Posté Le : 26/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O K
Source : www.lesoirdalgerie.com