Renchérissement du prix des matériaux de construction

Colère des entrepreneurs du BTPH à Sidi Bel-Abbès Pas moins de 60 entrepreneurs privés du BTPH ont observé, hier au matin, un sit-in de près de deux heures devant le siège de la direction du Logement et des Equipements publics (DLEP) de la wilaya de Sidi Bel-Abbès pour protester contre le renchérissement continu du prix des matériaux de construction et ses incidences négatives sur le secteur du bâtiment.Sans être assimilé à une véritable protesta préparée dans un cadre organique structuré, ce rassemblement inopiné des promoteurs immobiliers ne traduit pas moins le sentiment de réel malaise qui semble gagner de jour en jour la profession dans son ensemble à travers la wilaya de Sidi Bel-Abbès. «Le malaise est d’autant plus profond, feront observer des entrepreneurs rencontrés sur place, que toutes nos doléances butent sur une inexplicable fin de non-recevoir qui nous est signifiée chaque fois par les pouvoirs publics en ce qui concerne particulièrement la prise en charge des écarts induits par l’augmentation de la plupart des intrants et une actualisation modulée des enveloppes financières initiales des projets.» Au-delà de cette action de protestation que certains refusent d’assimiler à un simple mouvement d’humeur, la situation des entreprises de réalisation est jugée aujourd’hui d’autant plus préoccupante que nombre d’entre elles envisageraient sérieusement le dépôt de bilan et changer carrément d’activités... Ce qui signifierait, en d’autres termes, «un arrêt des plus préjudiciable de plusieurs chantiers de construction à travers une wilaya pilote qui aura valu toutes les satisfactions à la tutelle centrale du secteur en ce qui concerne tout à la fois le respect des échéances de réalisation et la qualité du bâti élevé au rang de véritable label». Interrogé sur la question en marge de sa dernière visite à Sidi Bel-Abbès, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, a estimé que «la question de la hausse du prix des produits de construction ne devrait pas se poser en principe pour une entreprise de grande qualification professionnelle et maîtrisant à la perfection les fluctuations de coûts qui sont, par ailleurs, pris en compte dans les indices actualisés des intrants.   A. Abbad