Algérie

Renchérissement des prix de produits de base: Les chambres froides clandestines pointées du doigt



Le problème du renchérissement des prix attend toujours d'être attaqué de front. La pomme de terre jusqu'à 110 Da dans certaines wilayas du pays, le poulet à 540, les légumes secs à des prix oscillant entre 300 et 350 DA le kilogramme, c'est carrément la surchauffe sur les étals.Mais si les « mécanismes de contrôle et de régulation du marché, à la charge du ministère du Commerce restent marqués par nombre d'insuffisances », le coordinateur régional de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), M. Tamim Fadi, évoque un autre problème, pointant un doigt accusateur sur « les chambres froides clandestines qui stockent des quantités considérables de fruits et légumes à des fins spéculatives », a-t-il souligné. « Comme déclaré par le président Tebboune lors des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, les textes de loi seront révisés pour criminaliser le phénomène de spéculation sur les produits de base», a-t-il rappelé.
« Il faut absolument agir pour démanteler ces chambres froides illégales », a-t-il insisté, suggérant un travail en commun entre les services du ministère du Commerce et ceux de la Sonelgaz pour « démasquer ceux qui sont derrière ce trafic juteux, puisque nous avons connaissance que des gens paient des factures d'électricité de plusieurs dizaines de millions de centimes alors qu'ils ne sont déclarés sous aucun statut commercial », a-t-il révélé. « Il faut arriver rapidement à localiser ces chambres froides et autres lieux de stockage illégaux pour les fermer et les sceller », a encore insisté M. Fadi, se félicitant, au passage, de la décision des bouchers de ne plus vendre du poulet « jusqu'au retour à des prix normaux ».
Pour le coordinateur régional de l'APOCE, le renchérissement de l'aliment dé bétail pour volaille, jusqu'à 7000 DA le quintal, et la perte de plus d'un million de poules pondeuses en juillet dernier à cause d'une maladie, « ont agit mécaniquement sur la hausse des prix », a-t-il expliqué. « Nous proposons, comme solution provisoire pour influer sur la baisse du prix de la volaille, même si cette solution n'est pas la bienvenue, l'autorisation d'importer ce produit le temps de retourner à une situation normale», a-t-il indiqué, précisant que les prix « devraient se stabiliser dans trois à quatre semaines avec la reprise de l'élevage dans certaines régions du pays, et l'arrivée de l'hiver ».
Au sujet des légumes secs, l'augmentation rédhibitoire de leurs prix s'explique, selon M. Fadi, d'abord « parce que ce sont des produits importés mais aussi à cause du renchérissement des tarifs de transport maritime à cause de la crise sanitaire, ce qui se répercute sur leur on coût une fois arrivés sur le marché national », a-t-il conclu.


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