Pas de triplé pour Hervé Renard, proche de la sortie, pas de couronnement pour sa star Hakim Ziyech, critiquée... La défaite en 8es face au Bénin vendredi (1-1 a.p., 4-1 aux t.a.b.) a mis un terme brutal aux rêves du Maroc, première nation majeure éliminée de la CAN.
Une défaite «honteuse»
Porté par les illusions nées d'une première phase parfaite ?3 victoires, 0 but encaissé?, le Maroc est tombé de haut. Dans les rues de Rabat, la fin du match, suivi dans tous les cafés de la capitale, a été accueillie avec des cris d'amertume, de frustration et de déception. La presse locale a parlé d'une défaite «honteuse, inqualifiable» ou «scandaleuse» face aux modestes Béninois, qui n'avaient jamais battu les Marocains de leur histoire. Le scénario leur donne raison : Ziyech a raté un penalty à la 92e minute, puis les Lions de l'Atlas ont joué en supériorité numérique durant une grande partie de la prolongation. «C'est une grosse, grosse, grosse désillusion. On espérait aller plus loin. On est tous très déçus de sortir aujourd'hui, spécialement pour les Marocains», a déclaré Sofiane Boufal. «Il n'y a aucune explication. C'est dur à avaler. On a eu des occasions, on a eu le penalty, il y a eu plein de choses... Voilà, c'est dur. Aucune explication», a renchéri Yunis Abdelhamid. Pas d'explications, selon le défenseur de Reims, mais de lourdes conséquences pour son sélectionneur.
Renard, presque la fin
Ce n'est pas un discours d'adieu, mais ça y ressemble beaucoup. «Celui qui doit assumer aujourd'hui, c'est moi. Vous pouvez me tirer dessus», a déclaré Hervé Renard pour protéger son groupe. «Avec la déception et les jours qui vont s'écouler, chacun prendra les décisions qu'il doit prendre en son âme et conscience.» «Je tiens à dire aux joueurs que je les aime et qu'il ne faut retenir que le meilleur de notre aventure», a-t-il écrit plus tard sur les réseaux sociaux. Nommé en 2016, le technicien français, deux fois vainqueur de la CAN, a échoué à rapporter le trophée que le Maroc attend depuis 1976. Après la chute à la dernière minute des quarts en 2017, l'élimination aux tirs au but face aux Ecureuils sonne comme la fin de sa mission, sans gloire. Mais, il restera aussi comme celui qui a ramené le Maroc à la Coupe du monde après vingt ans d'absence. Alors que des rumeurs sur son départ circulaient des semaines avant le début du tournoi, Renard a certainement connu son dernier match sur le banc des Lions de l'Atlas. La présence de la star Hakim Ziyech, absente en 2017, lui laissait pourtant entrevoir une fin heureuse. Mais son joueur a déçu.
Ziyech, l'occasion ratée
Il devait porter le Maroc au sommet, après une saison réussie avec l'Ajax Amsterdam. Mais Hakim Ziyech symbolise aujourd'hui l'échec du projet de Renard. Pas en rythme lors de la phase de poules, le talentueux milieu offensif a complètement loupé son rendez-vous face au Bénin qui devait lui permettre de montrer qu'il avait les épaules pour mener sa sélection. Il a raté le penalty à la 92e minute qui pouvait qualifier son équipe pour les quarts. «Il a été très bien durant la phase de préparation. Il a été moins bien lors de la phase de groupes. Et un peu moins bien ce soir (vendredi)», a reconnu son coach. Le site alyaoum24 pointe du doigt la «responsabilité» du joueur, quand le360.ma titre «Ziyech m'a tuer». «Sa CAN a viré au cauchemar. Il n'a pas été à la hauteur. Loin de là», écrit le média en ligne. Il est aussi le visage de la faillite mentale des cadres, critiqués pour avoir laissé les plus jeunes se coller à l'exercice périlleux des tirs au but. L'une des valeurs les plus recherchées du marché, le n°7 marocain devrait vite rebondir dans un nouveau club la saison prochaine. En attendant de briller avec son pays.
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Posté Le : 07/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lesoirdalgerie.com