Algérie

Remous à l'APC de Aïn El-Bia



En dépit de l'installation officielle, hier, par le secrétaire général de la wilaya, du nouveau président de l'APC de Aïn El-Bia, du parti Ennahda, issu du dernier scrutin du 29 novembre 2007, des dissensions sont déjà apparues au sujet de celui qui présidera aux destinées de cette commune. En effet, la cérémonie d'installation a été marquée par le retrait de la salle de l'ensemble des élus des 4 autres formations politiques. Pour rappel, après dépouillement, Ennahda et le parti des Travailleurs ont eu respectivement 1.856 et 1.430 voix, suivis du FLN et du RND avec près de 1.200 voix chacun et enfin le RCD avec également près de 800 bulletins favorables. Ces résultats techniques donnent pour la constitution de l'assemblée 3 sièges pour Ennahda, 3 autres pour le PT, 2 pour le FLN, 2 pour le RND et enfin 1 siège pour le RCD. Au regard des résultats, le poste de maire devait revenir, sans conteste, à un des candidats du parti vainqueur et qu'en cas d'égalité dans l'octroi des sièges, le recours au nombre de voix enregistrées définira la formation dont sera issu le P/APC. C'est sur quoi s'est appuyé le fonctionnaire de la wilaya pour installer le nouveau locataire de la mairie de Aïn El-Bia. Contestant la nomination du nouveau maire, les autres partis ont tenu une réunion, samedi dernier, pour barrer la route au nouveau chef de l'exécutif communal, quitte à geler l'assemblée. C'est ce que nous a confirmé l'un des élus du parti de Louisa Hanoune qui précise, toutefois, que cette coalition n'exprime nullement une opposition au parti Ennahda, mais elle remet en cause le choix de la personne qui a eu à gérer les affaires de cette commune durant le précédent mandat. A rappeler que la commune de Aïn El-Bia, outre le chef-lieu de la commune, est constituée de tous les anciens camps de Sonatrach, édifiés pour la plupart par les anciennes compagnies étrangères, dans les années 70. Ces baraquements, qui devaient être initialement éradiqués du fait de leur proximité au pôle énergétique d'Arzew-Béthioua, ont été utilisés pour le relogement des travailleurs des différentes unités de production avant d'être cédés. Aujourd'hui, la population de ces camps est estimée à près de 60.000 âmes.


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