? La remontée des eaux souterraines au centre-ville d'Oran constitue toujours un problème pour les habitants et les commerçants. A chaque épisode pluviométrique important, l'oued Rouina, dont les eaux souterraines circulent sous le centre-ville d'Oran, ainsi que pas moins de 5 ravins inquiètent les locataires de plusieurs immeubles, plus particulièrement ceux des numéros 16 et 18 de la rue Khemisti. La direction de l'hydraulique et des ressources en eau a organisé avant-hier une opération de pompage des eaux stagnantes sous ces deux immeubles. D'importants moyens ont été utilisés dans le cadre de cette opération qui a vu également la participation des services techniques de la société des eaux et de l'assainissement d'Oran (SEOR). Ces deux immeubles voient ainsi leur sous-sol et leurs fondations envahis par les remontées des eaux de l'oued Rouina, nécessitant régulièrement l'intervention des services concernés à coups de pompes. Le niveau d'eau a été baissé à moins de 50 cm, selon la direction de l'hydraulique et des ressources en eau.Cette remontée d'eau constitue une menace réelle pour les fondations des immeubles réalisés durant la période coloniale, notamment au bd Hamou Boutlélis (place Karguentah), les rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti et le bd Emir Abdelkader. Le CTC a déjà mis en garde sur le fait que le milieu humide et inondé depuis des années a fatalement un impact sur les fondations des immeubles, surtout que dans le même temps les colonnes montantes des rejets des eaux usées se déversent aussi dans le sous-sol. Ce phénomène de remontée des eaux souterraines a été constaté à partir de 2008 dans le sous-sol de quelques immeubles du centre-ville. Le phénomène a pris une ampleur importante à la fin de l'année 2012 où il a été ressenti au sous-sol de la banque BDL (Agence Ahmed Zabana). Au début de l'année 2013, la DRE d'Oran a été saisie par les responsables de cette banque pour étudier le phénomène et les mesures à prendre. C'est ainsi qu'elle a lancé une étude pour établir un diagnostic et apporter les solutions adéquates.
Pour parer au problème de la remontée des eaux souterraines au centre-ville d'Oran, une étude globale a été élaborée en 2019 et adressée au ministère de tutelle pour l'octroi de crédits. L'étude élaborée par un bureau spécialisé vise à réhabiliter un linéaire de 80 km du réseau souterrain pour une estimation de 60 milliards de centimes. A Oran, le réseau des galeries souterraines est subdivisé en 5 secteurs correspondant aux bassins versants topographiques de la ville.
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Posté Le : 20/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com