Algérie

Remettre l'usine en marche le plus tôt possible In amenas, site gazier de Tiguentourine



Remettre l'usine en marche le plus tôt possible In amenas, site gazier de Tiguentourine
Deux semaines après la prise d'otages sanglante, la vie reprend son cours sur le site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas. Des travailleurs de Sonatrach s'attèlent à inspecter minutieusement l'usine, à l'arrêt depuis l'attaque terroriste. Par ailleurs, la réalisation d'une usine de traitement de gaz humide est inscrite dans le cadre du plan de développement du projet In Amenas.
Par Houda Bounab
«Il y a actuellement 120 travailleurs de Sonatrach et de ses différentes filiales à l''uvre pour remettre l'usine en marche dès que possible», a affirme jeudi dernier en visite sur les lieux Lotfi Benadouda, directeur général de l'association Sonatrach -BP-Statoil qui exploite le site gazier. Afin de faire redémarrer l'usine, Sonatrach doit compter uniquement sur ses salariés algériens. Leur mission : inspecter l'installation et rechercher des impacts de balles sur les tuyaux et les citernes risquant d'être fatales en cas de remise sous pression des installations. Un travail de fourmi qui peut prendre encore plusieurs jours. «L'usine est constituée de trois trains de production. Le premier train n'a pas été touché lors de l'assaut de l'armée et les affrontements avec les preneurs d'otages. Nous travaillons pour le remettre en marche rapidement. Il représente 35 % de la production de l'usine», ajoute M. Benadouda. Pour le deuxième et le troisième train, le redémarrage risque de prendre plusieurs mois.
«Les deux autres trains ont été endommagés, mais c'est la troisième unité qui a subi le plus de dommages», précise Haraoui Aloui Tahar, de Sonatrach. Le troisième train a été sérieusement endommagé par une explosion, survenue la veille de la fin de l'assaut des forces spéciales pour libérer les otages. Les terroristes qui s'y sont refugiés avec des otages ont fait exploser une partie des installations de la troisième unité de production de gaz.
L'Algérie exporte essentiellement vers les pays de la Méditerranée qui achètent 96% de ses exportations gazières. La moitié (50%) de ses exportations est destinée à l'Italie, 20% à l'Espagne et 14% à la France qui est alimentée essentiellement par GNL. Elle exporte également des quantités moins importantes vers le Portugal, la Slovénie, la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l'Egypte. Donc, la réalisation d'une usine de traitement de gaz humide est inscrite dans le cadre du plan de développement du projet In Amenas. Le projet comprend trois unités identiques de traitement pour l'extraction du GPL, la stabilisation du condensat et la fourniture de gaz sec aux spécifications commerciales de gaz de vente. La capacité de traitement de l'usine de gaz humide sera de 29,8 millions de m3/jour (9,9 millions m3/j par unité), alors que les capacités de production sont, pour chaque unité, de l'ordre de 24,7 millions m3/j (9 milliards m3/an) pour le gaz de vente.
Yousfi évoque avec Lord Risby la coopération énergétique entre l'Algérie et la Grande-Bretagne
Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a reçu jeudi à Alger le représentant spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, Lord Richard Risby. Les entretiens ont porté sur le renforcement de la coopération et du partenariat entre l'Algérie et la Grande-Bretagne dans le domaine énergétique, indique un communiqué du ministère. A cet effet, la partie britannique a manifesté sa volonté «d'élargir ses activités en Algérie aux domaines de la formation, du transfert de savoir-faire et de la technologie».
De son côté, Yousfi a présenté les potentialités énergétiques que recèle l'Algérie en insistant sur «la fabrication localement des équipements entrant dans l'industrie des hydrocarbures et des énergies renouvelables». Le projet comprend aussi la compression et l'expédition du gaz sec traité et le stockage de liquides ainsi que la réalisation d'une centrale électrique et d'une base vie. Le plan de développement du projet In Amenas prévoit également le forage de 90 puits et leur connexion à l'usine de traitement de gaz et la construction des conduites d'évacuation des produits finis. La connexion des conduites d'évacuation avec le système de transport par canalisation de Sonatrach se fait au niveau du Tie-in d'Ohanet situé à 87 km d'In Amenas
Complexe gazier de Tiguentourine : 35 % de la production totale mise en ligne dans les plus brefs délais.
35 % du gaz produit par le complexe gazier de Tiguentourine (1.300 km au sud-est d'Alger), théâtre d'une attaque terroriste le 16 janvier écoulé, sera mise en ligne dans les plus brefs délais a annoncé, jeudi à Tiguentourine, le directeur général de l'association Sonatrach/BP/Statoil, Lotfi Benadouda. «35% de la production totale, qui était estimée à 24 millions de m3 de gaz/jour, dont le condensat et GPL, sera mise en ligne dans les plus bref délais », a affirmé M. Benadouda lors d'une visite guidée, organisée au site gazier par Sonatrach au profit de près de 150 journalistes de différentes nationalités, dont 90 étrangers et correspondants de presse accrédités en Algérie.
D'importants travaux sont nécessaires pour réparer les dégâts. Et les pertes se chiffrent, chaque jour, en millions de dollars pour Sonatrach et ses partenaires. L'usine d'In Amenas, a coûté 2,55 milliards de dollars, et représente plus de 10 % de la production de gaz de l'Algérie, selon Sonatrach. L'usine, partiellement endommagée, est sous haute surveillance militaire. À l'entrée, un tank à pneumatique et des militaires armés de kalachnikovs sont en poste. Ce qui rassure les travailleurs algériens. Ce site gazier a obligé les autorités algériennes à renforcer la sécurité de l'usine, en déployant des militaires et des gendarmes aux alentours. Un signal fort pour les expatriés qui ne sont pas encore revenus depuis la fin de la prise d'otages, samedi 19 janvier, avec la mort de 37 otages étrangers et un agent de sécurité algérien. Le P.-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a affirmé hier à Alger que son groupe avait honoré tous ses engagements envers ses clients internationaux en matière de fourniture de gaz. Malgré l'arrêt du complexe gazier de Tiguentourine, «l'Algérie a respecté tous les contrats qu'elle avait conclus avec ses clients. (...) Nous n'avons même pas recouru à la clause de force majeure qui autorise Sonatrach à ajuster ses approvisionnements», a déclaré Zerguine lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.
Le groupe pétrolier algérien dispose de stocks et de capacités de production de gaz suffisants pour parer à la production du complexe de Tiguentourine, dont les travaux de réparation n'ont pas encore été entamés, selon le dirigeant de Sonatrach. En 2011, Sonatrach a exporté 52 milliards de m3 de gaz naturel, dont 69% par gazoduc et 31% par voie maritime, selon des chiffres déjà rendus publics par le groupe.
Deux semaines après la prise d'otages sanglante, la vie reprend son cours sur le site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas. Des travailleurs de Sonatrach s'attèlent à inspecter minutieusement l'usine, à l'arrêt depuis l'attaque terroriste. Par ailleurs, la réalisation d'une usine de traitement de gaz humide est inscrite dans le cadre du plan de développement du projet In Amenas.
Par Houda Bounab
«Il y a actuellement 120 travailleurs de Sonatrach et de ses différentes filiales à l''uvre pour remettre l'usine en marche dès que possible», a affirme jeudi dernier en visite sur les lieux Lotfi Benadouda, directeur général de l'association Sonatrach -BP-Statoil qui exploite le site gazier. Afin de faire redémarrer l'usine, Sonatrach doit compter uniquement sur ses salariés algériens. Leur mission : inspecter l'installation et rechercher des impacts de balles sur les tuyaux et les citernes risquant d'être fatales en cas de remise sous pression des installations. Un travail de fourmi qui peut prendre encore plusieurs jours. «L'usine est constituée de trois trains de production. Le premier train n'a pas été touché lors de l'assaut de l'armée et les affrontements avec les preneurs d'otages. Nous travaillons pour le remettre en marche rapidement. Il représente 35 % de la production de l'usine», ajoute M. Benadouda. Pour le deuxième et le troisième train, le redémarrage risque de prendre plusieurs mois.
«Les deux autres trains ont été endommagés, mais c'est la troisième unité qui a subi le plus de dommages», précise Haraoui Aloui Tahar, de Sonatrach. Le troisième train a été sérieusement endommagé par une explosion, survenue la veille de la fin de l'assaut des forces spéciales pour libérer les otages. Les terroristes qui s'y sont refugiés avec des otages ont fait exploser une partie des installations de la troisième unité de production de gaz.
L'Algérie exporte essentiellement vers les pays de la Méditerranée qui achètent 96% de ses exportations gazières. La moitié (50%) de ses exportations est destinée à l'Italie, 20% à l'Espagne et 14% à la France qui est alimentée essentiellement par GNL. Elle exporte également des quantités moins importantes vers le Portugal, la Slovénie, la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l'Egypte. Donc, la réalisation d'une usine de traitement de gaz humide est inscrite dans le cadre du plan de développement du projet In Amenas. Le projet comprend trois unités identiques de traitement pour l'extraction du GPL, la stabilisation du condensat et la fourniture de gaz sec aux spécifications commerciales de gaz de vente. La capacité de traitement de l'usine de gaz humide sera de 29,8 millions de m3/jour (9,9 millions m3/j par unité), alors que les capacités de production sont, pour chaque unité, de l'ordre de 24,7 millions m3/j (9 milliards m3/an) pour le gaz de vente.
Yousfi évoque avec Lord Risby la coopération énergétique entre l'Algérie et la Grande-Bretagne
Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a reçu jeudi à Alger le représentant spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, Lord Richard Risby. Les entretiens ont porté sur le renforcement de la coopération et du partenariat entre l'Algérie et la Grande-Bretagne dans le domaine énergétique, indique un communiqué du ministère. A cet effet, la partie britannique a manifesté sa volonté «d'élargir ses activités en Algérie aux domaines de la formation, du transfert de savoir-faire et de la technologie».
De son côté, Yousfi a présenté les potentialités énergétiques que recèle l'Algérie en insistant sur «la fabrication localement des équipements entrant dans l'industrie des hydrocarbures et des énergies renouvelables». Le projet comprend aussi la compression et l'expédition du gaz sec traité et le stockage de liquides ainsi que la réalisation d'une centrale électrique et d'une base vie. Le plan de développement du projet In Amenas prévoit également le forage de 90 puits et leur connexion à l'usine de traitement de gaz et la construction des conduites d'évacuation des produits finis. La connexion des conduites d'évacuation avec le système de transport par canalisation de Sonatrach se fait au niveau du Tie-in d'Ohanet situé à 87 km d'In Amenas
Complexe gazier de Tiguentourine : 35 % de la production totale mise en ligne dans les plus brefs délais.
35 % du gaz produit par le complexe gazier de Tiguentourine (1.300 km au sud-est d'Alger), théâtre d'une attaque terroriste le 16 janvier écoulé, sera mise en ligne dans les plus brefs délais a annoncé, jeudi à Tiguentourine, le directeur général de l'association Sonatrach/BP/Statoil, Lotfi Benadouda. «35% de la production totale, qui était estimée à 24 millions de m3 de gaz/jour, dont le condensat et GPL, sera mise en ligne dans les plus bref délais », a affirmé M. Benadouda lors d'une visite guidée, organisée au site gazier par Sonatrach au profit de près de 150 journalistes de différentes nationalités, dont 90 étrangers et correspondants de presse accrédités en Algérie.
D'importants travaux sont nécessaires pour réparer les dégâts. Et les pertes se chiffrent, chaque jour, en millions de dollars pour Sonatrach et ses partenaires. L'usine d'In Amenas, a coûté 2,55 milliards de dollars, et représente plus de 10 % de la production de gaz de l'Algérie, selon Sonatrach. L'usine, partiellement endommagée, est sous haute surveillance militaire. À l'entrée, un tank à pneumatique et des militaires armés de kalachnikovs sont en poste. Ce qui rassure les travailleurs algériens. Ce site gazier a obligé les autorités algériennes à renforcer la sécurité de l'usine, en déployant des militaires et des gendarmes aux alentours. Un signal fort pour les expatriés qui ne sont pas encore revenus depuis la fin de la prise d'otages, samedi 19 janvier, avec la mort de 37 otages étrangers et un agent de sécurité algérien. Le P.-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a affirmé hier à Alger que son groupe avait honoré tous ses engagements envers ses clients internationaux en matière de fourniture de gaz. Malgré l'arrêt du complexe gazier de Tiguentourine, «l'Algérie a respecté tous les contrats qu'elle avait conclus avec ses clients. (...) Nous n'avons même pas recouru à la clause de force majeure qui autorise Sonatrach à ajuster ses approvisionnements», a déclaré Zerguine lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.
Le groupe pétrolier algérien dispose de stocks et de capacités de production de gaz suffisants pour parer à la production du complexe de Tiguentourine, dont les travaux de réparation n'ont pas encore été entamés, selon le dirigeant de Sonatrach. En 2011, Sonatrach a exporté 52 milliards de m3 de gaz naturel, dont 69% par gazoduc et 31% par voie maritime, selon des chiffres déjà rendus publics par le groupe.


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