Algérie

Remède ou choix imposé par la situation'



Une taxe douanière supplémentaire provisoire sur les importations des marchandises finies a été introduite dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2018Il y a un sérieux paradoxe dans le secteur économique et commercial, qui se fait sentir depuis plus d'une année, en ce qui concerne les thérapies à entreprendre, quant au volet lié à l'importation et les voies et moyens susceptibles d'absorber la crise.
Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, vient d'en faire l'annonce. Cette année, le gouvernement fera une loi de finances complémentaire comme mesure urgente pour répondre à une situation économique et ses soubassements financiers. Dans ce sens, le ministre du commerce, Saïd Djellab déclare qu'«une taxe douanière supplémentaire provisoire sur les importations des marchandises finies a été introduite dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2018 pour renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la charge des importations sur la balance commerciale». C'est dire que nous irons derechef vers une nouvelle mouture d'une loi de finances complémentaire pour répondre à une conjoncture précaire sur un double volet, économique et social en même temps. La taxe douanière comme l'a expliquée Djellab, sera conçue dans une optique en intime relation avec la nouvelle démarche adoptée par l'Exécutif consistant à faire baisser le déficit commercial en s'attaquant au défi de la réduction de l'importation des produits achevés et même semi-finis que le gouvernement pourrait ne pas faire recours à eux puisque cela pourra être fabriqué au niveau local. Dans ce registre, le ministre du Commerce a indiqué que «cette taxe qui entrera en vigueur en juin ou juillet prochains constituera un nouvel outil pour revoir à la baisse le déficit commercial, en réduisant suffisamment les importations des marchandises finies produites localement». Cette nouvelle mesure concernera certaines marchandises et la nouvelle taxe supplémentaire sera prise en compte dans la LFC 2018 et qui entrera en vigueur entre juin ou juillet de l'année en cours. Ce nouveau recours à une loi de finances complémentaire signe en sorte la remise en cause d'une politique économique et financière qui n'était pas «crédible» ou carrément n'a pas pu juguler les dysfonctionnements qui caractérisent le commerce avec ses fluctuations inhérentes à la crise financière due à la chute manifeste des prix du pétrole sur le marché mondial. C'est ce qui explique l'utilisation d'un argumentaire somme toute prudent et relevant de l'exceptionnel en tenant compte de la situation exceptionnelle que traverse l'économie du pays. C'est ce qu' explique Saïd Djellab en soulignant que «Le recours du gouvernement à l'imposition d'une taxe provisoire au lieu d'une taxe permanente est dû au fait que les taxes provisoires répondent à une conjoncture exceptionnelle et sont d'une grande efficacité, alors que le changement des taxes permanentes pourrait refléter une image instable de l'économie du pays». Cette mesure n'est-elle pas en contradiction avec la démarche qui la sous-tend, à savoir la mise en branle d'une nouvelle loi de finances complémentaire en matière de crise économique' Il y a comme un sérieux paradoxe dans le secteur économique et commercial qui se fait sentir depuis plus d'une année. Il s'»agit notamment des thérapies à entreprendre quant au volet lié à l'importation et les moyens susceptibles d'absorber la crise ne serait-ce que par rapport à la réduction du déficit commercial et la maîtrise de la balance des paiements dans un contexte financier critique. Cette atrophie semble afficher le degré de la crise qui a poussé l'exécutif à travers le nouveau ministre du Commerce, Saïd Djellab va revoir la liste des produits qui connaîtront une levée provisoire. Dans ce cadre, le ministre à déclaré que «les intrants de la production seront bientôt radiés de cette liste qui comprend actuellement 851 produits et appliquée depuis début 2018» a asséné Saïd Djellab. Il est à rappeler que la liste qui a été peaufinée par l'Exécutif en matière de produits qui tomberont sous le coup du gel en termes d'importation et aussi le recours aux licences d'importation, ont été enclenchés pour une raison qui s'imposait en matière de situation qui caractérisait et caractérise l'économie nationale et son état financier. Cette levée provisoire et selon certains experts de la chose commerciale et financière dans le pays expliquent cette nouvelle démarche comme une manière d'assouplir les rapports avec l'Union européenne (UE) sur ce volet propre à l'importation de produits dont elle est en grande partie, considérée comme un fournisseur «important» du marché algérien dans ce domaine. Cette lecture est vérifiée par la réponse du ministre du Commerce, Saïd Djellab qui a déclaré a ce propos que «doivent considérer l'Algérie comme un partenaire, sur la base de la relation gagnant-gagnant, d'autant que l'UE, qui est notre premier partenaire, est directement concernée par la diversité économique escomptée», a martelé le ministre du Commerce. Toutes ses démarches en rapport avec la situation commerciale du pays et le défi d'atteindre un niveau acceptable et dans les normes de la balance des paiements en réduisant le déficit commercial à travers la maîtrise de la cadence de l'importation des produits, seront corroborées par leur encadrement sous forme d'une taxe supplémentaire qui sera régentée pat une nouvelle loi de finances complémentaire pour rééquilibrer les financements et la balance des paiements. Selon certaines sources qui vont bon train, l'Exécutif se table sur les prévision conjoncturelles d'ici deux mois qui ont trait à la hausse des prix du pétrole qui atteindront la barre des 100 dollars d'ici la fin du mois du juillet pour des raisons propres à l'évolution de la géopolitique dans le monde et les enjeux qui s'affichent d'une manière stratégique au niveau de la région du Moyen-Orient.Est-ce que le recours à la loi de finance complémentaire est une solution au fond de la crise que traverse l'économie du pays ou juste une réponse à une urgence qui s'impose sur le plan social et politique' Le temps nous le dira!!


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