«Les entreprises détenant des crédits de TVA en raison par exemple de
leur faible chiffre d'affaires ne peuvent bénéficier du remboursement de la TVA non récupérée.»
C'est en réaction à une information parue dans l'édition du Quotidien
d'Oran du mercredi 28 décembre 2011 que la direction générale des impôts (DGI) a
tenu à apporter des précisions sur le remboursement de la TVA conformément à la
législation en vigueur et sur les cas de contentieux qu'elle a enregistrés à
son niveau. En tant que premier responsable de cette direction, Abderrahmane Raouya explique les
procédures que le ministère des Finances applique pour l'épuration des cas
litigieux. Premier constat du DG, les cas de produits achetés dont la TVA n'a pas été versée peuvent,
nous a-t-il dit, «être des produits qui ne figurent pas parmi les biens listés
que régit un arrêté signé conjointement par le ministère des Finances et le
ministère de l'Energie». Raouya précise en outre que
«parfois ce sont aussi des sociétés qui viennent réclamer le versement de leur
TVA mais qui n'ont ni facture ni chèque». Selon lui, «il y a parmi elles même
des sociétés étrangères à contrats immenses activant dans le secteur parapétrolier».
Mais, indique-t-il, «avec ces sociétés classées 1er degré, nous n'avons en
général pas de problèmes. C'est avec celles du 2e degré que nous en avons.» Il
s'agit dans ce cas «des sous-traitants de ces grandes sociétés qui, souligne-t-il,
ont des attestations de franchise mais justement achètent des biens non listés,
d'où l'ampleur des dossiers litigieux».
Le responsable de la direction des grandes entreprises (DGE) dont la
mission principale est de traiter les questions de fiscalité des entreprises
les plus importantes en terme de taille et de rentabilité, nous explique que
«donner la franchise à ces sous-traitants leur permet d'acheter des équipements
en hors taxes, ce qui donne de l'oxygène à leur trésorerie». Le DG des impôts
affirme, à cet effet, que les attestations de franchise délivrées par l'Etat
pour l'achat d'équipements en hors taxes par des entreprises parapétrolières
sont évaluées à 600 milliards de dinars. «C'est un sacrifice !», s'exclame-t-il.
«Mais il est clair que l'Etat ne les donne pas à des secteurs qui ne lui
apportent rien, c'est une forme de soutien pour que l'activité prospère, ce qui
est le cas des hydrocarbures qui est son principal et son plus grand
exportateur», explique Raouya.
Le responsable du contentieux à la
DGI, pour sa part, note que «les demandes de remboursement de
crédits TVA sollicité par les entreprises doivent relever des cas cités par la
législation fiscale. Dans ce cas, seules les entreprises qui réalisent des
chiffres d'affaires à l'exportation, des opérations exonérées ou dont le crédit
de TVA résulte d'une différence de taux ou suite à une cessation d'activité
peuvent prétendre au remboursement de la
TVA qui n'a pu être amputée.» Rezki
Ghanmi revient sur le nombre des cas litigieux et
confirme l'existence de 157 cas «non précisés par la loi». Mais bien que nos
sources persistent en déclarant que «le montant de la TVA non remboursée a atteint
en septembre dernier 3 milliards de dollars et a augmenté à la fin de l'année
de près de 100 millions de dollars», les responsables des impôts réfutent ces
données et affirment que «l'administration fiscale a procédé à un remboursement
de crédit de TVA pour l'année 2011 s'élevant à 30 523 145 972 DA correspondant
à 406 millions de dollars».
Le DG du contentieux reconnaît, cependant, que «des demandes de
remboursement formulées par les entreprises pour un montant de 272 millions de
dollars sont en instance de traitement dans la mesure où les cas soulevés ne
relèvent pas des cas prévus par la législation fiscale en vigueur». Il précise
qu' «une première réponse a été apportée à ces dossiers en admettant cette TVA
non remboursable comme un élément du prix de revient des biens et de services».
Il fait savoir, au passage, que l'administration fiscale procède régulièrement
à des remboursements des excédents de versement en matière d'IBS. Le responsable du contentieux indique encore qu'
«aucune plainte n'a été déposée par ces entreprises en cause» et fait savoir
qu' «elles peuvent exercer les voies de recours prévues par la législation».
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Posté Le : 05/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com