Remake

On ne comprend pas beaucoup de choses à ce championnat. Il n'est certes qu'à ses débuts mais il y a comme un sentiment d'un remake de l'année écoulée.Alors que les clubs, dits grands, peinent à décoller, les petites équipes, au c?ur grand, occupent déjà les premières loges du classement. Le scénario du précédent exercice est en train de se répéter avec les mêmes acteurs, ou presque. L'USM El Harrach, le DRB Tadjnanent et à un degré moindre, le MO Béjaïa font de l'ombre à toutes les autres équipes, y compris les plus riches du championnat. Notre football fonctionne d'une manière étrange où la logique n'a pas droit de cité. Si ailleurs, les clubs riches font cavaliers seuls, en Algérie, et pour des raisons que tout le monde ignore, ce sont plutôt les clubs à tout petits budgets qui surclassent les riches. Un championnat qui tourne à l'envers et transporte dans l'irrationnel et ce jusqu'à son ultime journée. Le film de l'année écoulée est encore vivace dans les esprits quand, contre toute logique, le MO Béjaïa, auquel personne n'a accordé la moindre chance de remporter un titre, a, pourtant défrayé la chronique et a même failli remporter le doublé. Personne n'a crié au scandale tellement cette équipe s'est montrée la plus régulière du championnat. Quant aux autres, appelés à tort les grands, se sont contentés de sauver leur tête. Cette réédition tient sa seule explication dans le travail accompli dans les petits clubs qui investissent dans les jeunes pour former des équipes compétitives alors que les riches recrutent des stars, à coups de milliards, mais qui n'apportent jamais le plus escompté. El Harrach illustre le parfait exemple du club formateur qui cherche plutôt à former une équipe que de se lancer dans l'aventure d'enrôler des joueurs qui perturbent la sérénité du club. La différence réside dans le fait que les petits misent sur l'équipe alors que les grands investissent sur les individualités ignorant au passage que les grands joueurs ne font jamais les grandes équipes.