Près d'une centaine d'exclus du relogement des cités Sotraco, Améziane et Annasr se sont donné rendez-vous, hier matin, devant la daïra de Constantine, «pour rappeler à son premier responsable ses promesses faites auparavant et consistant à réétudier au cas par cas leurs dossiers, juste après le mois de Ramadhan et les fêtes de l'Aïd», disent-ils.
Selon un des représentants des protestataires, «il s'agit de sept familles occupant toujours leurs chalets à la cité Sotraco et y vivant sans eau, sans électricité et sans gaz, depuis maintenant huit mois», affirme-t-il. Il s'agit également de sept autres familles des bidonvilles de la cité Améziane, vivant dans les mêmes conditions, à savoir sans eau, sans électricité et sans gaz et ce, depuis que les entreprises de distribution de l'énergie, d'un côté, et de l'eau, de l'autre, ont cessé de les alimenter, c'est-à-dire près de huit mois aussi.
Selon notre interlocuteur, «ces quatorze familles ont souffert le martyre, dira-t-il, en ce sens que durant tous ces huit mois, ils ont eu en plus de ces problèmes d'approvisionnement en énergie et en eau, à empêcher l'installation d'autres familles et ce, parfois en recourant à l'usage de la violence». L'un des concernés, de la cité Sotraco, s'est invité à la discussion en lançant «mais jusqu'à quand on va encore pouvoir résister ainsi». Ce qui n'a pas été le cas, affirme notre vis-à-vis, des exclus de relogement de la cité Annasr qui, du nombre de seulement 20 familles à l'origine, ont grossi à près d'une centaine et ce, après l'installation de près de 80 nouveaux ménages, qui ont édifié des baraques et qui étaient hier avec les protestataires devant la daïra. En tout cas vers 9 heures et demi, le chef de daïra a invité les protestataires à se déplacer au siège du bureau d'études de la société d'architecture et d'urbanisme «SAU», chargée de rouvrir sur le plan technique, le dossier des exclus de relogement des habitants de ces trois sites. En fin de matinée, le représentant des protestataires, contacté par téléphone, affirmera qu'au siège de la société en question, le directeur en compagnie du chef de daïra procèdent à l'examen de la situation des protestataires au cas par cas. «Sur place, ces derniers sont reçus un par un et en leur promettant de rouvrir le dossier avec sortie sur le terrain d'une commission d'enquête pour déterminer les vrais ayants droit au relogement», dira-t-il.
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Posté Le : 28/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com