Relogement: La même affectation pour deux familles différentes

Comme à l'accoutumée, l'opération de relogement qui a eu lieu mercredi dernier et ayant touché 178 familles occupant des logements précaires, n'a pas fait uniquement des heureux, mais a engendré des mécontentements chez ceux qui estiment avoir été lésés.

 C'est le cas d'un immeuble appartenant à l'OPGI, situé au 2 rue Pasteur à Delmonte et dont la construction remonte à 1912 et qui abritait onze familles, dont seulement 7 ont été transférés, alors que les autres ont affiché leur colère en estimant avoir été injustement écartées. Le même jour et même en présence des forces de l'ordre mobilisées pour faire évacuer les lieux et procéder au scellage de l'immeuble pour éviter quelque nouvelle intrusion, les derniers occupants ont refusé de quitter la bâtisse tout en sachant qu'elle menace ruine et qu'ils vivent dans des conditions déplorables. Ces occupants affirment occuper les lieux depuis plus de 30 ans et certains d'entre eux, aujourd'hui mariés, y sont nés et que depuis une vingtaine d'années, ils n'ont pas versé le loyer après que l'OPGI ait refusé de le percevoir, en raison de la vétusté de la construction.

 Une occupante affirme de son côté qu'elle a été écartée de la liste après avoir refusé de cohabiter avec une autre famille dans un F4 qui ne pourrait, en aucun cas, abriter deux familles différentes, de 6 membres chacune.

 L'évacuation des lieux s'est faite sans grands incidents, en fin d'après-midi, et aussitôt après, toutes les issues de l'immeuble ont été obstruées afin d'éviter toute autre occupation illicite.

 Quant aux 4 familles non logées, 3 ont érigé une tente à proximité, alors que la quatrième devait rejoindre l'appartement affecté à un parent. Selon les deux chefs de famille qui ont refusé de cohabiter, leurs recours auprès des services de logements de la daïra, aurait été positif étant donné qu'une solution serait envisagée en début de semaine.