Des habitants de
la cité «El Bir», située à Boudraâ
Salah et datant de la période coloniale, exclus de la prochaine opération de
relogement à Ali Mendjeli et ceux mécontents des
logements attribués, étaient nombreux jeudi dernier, devant la daïra de
Constantine pour y déposer des recours et voir son premier responsable. «Nous
sommes venus avertir l'administration de la daïra que les membres de la
commission de la cité n'ont plus notre confiance et ne peuvent dorénavant, agir
en notre nom», a signalé un présent. Selon le nouveau représentant des
habitants, Bachir Benamira,
qui a été reçu à ce titre par le chef de daïra, «il ne s'agissait plus de
véritable commission, dont les membres ont abusé de la confiance des habitants
de la cité en favorisant certaines personnes pour le relogement, à la nouvelle
ville de Ali Mendjeli. C'est d'ailleurs ce que je
viens de dire au chef de la daïra», nous confiera-t-il. Et de poursuivre «nous
sommes venus apporter les éclaircissements nécessaires au responsable de la
daïra, concernant des recours et signaler les nombreux cas marginalisés.»
Selon les
explications de notre interlocuteur ainsi que celles des protestataires, les
recours qui ont commencé à être déposés depuis pratiquement le mois de
septembre dernier, date du tirage au sort des bénéficiaires de la cité El Bir, concernent près de 70 cas. La majorité de ceux-ci, plus
d'une quarantaine, ont été exclus «injustement» dès le départ et ne figurent
pas ainsi sur la liste initiale, font-ils savoir. On peut compter parmi eux
quelques célibataires mais surtout des nouveaux mariés. Selon notre vis-à-vis, qui
se présente comme nouveau marié et qui bien que vivant avec ses parents ne
pense pas moins avoir droit à un toit indépendant. Écarté «injustement», il
déclare être là pour défendre ce qu'il pense être son droit. Les recours ont
trait également à l'exiguïté et à l'étage où est situé l'appartement, à
l'exemple de cet habitant auquel il a été attribué un F2, au cinquième étage, alors
qu'il affirme être chef d'une famille de 5 membres dont un adolescent de 14 ans.
Il vient faire valoir sont droit à un appartement prioritaire situé au rez-de-chaussée,
car sinon, dira-t-il, «ma vie sera infernale».
D'autres «cas de
marginalisation» ont été soumis au chef de daïra, comme celui d'une mère qui a
été écartée de la liste des bénéficiaires contrairement à ses fils qui y
figurent, mais aussi celui concernant des cas de femmes divorcées, etc. Selon
le délégué des protestataires, le chef de la daïra a été très clair. «Tous ceux
qui ont droit au relogement et exclus injustement seront rétablis dans ce droit
et nous allons réétudier tous les dossiers, au cas par cas. Donnez-nous juste
le temps d'en finir avec les recours de la cité Sotraco,
dont le transfert est programmé pour ce 15 décembre», promettra-t-il aux
concernés, selon ce qui nous a été rapporté par ces derniers.
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Posté Le : 10/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com